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Crise de la pêche : la France reporte ses sanctions, des discussions prévues le 4 novembre

Paris n'instaurera pas de sanctions contre Londres avant une réunion censée régler le litige sur la pêche entre le secrétaire d'Etat britannique chargé du Brexit David Frost et le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune.

La France n'appliquera pas de sanction à l'encontre des Britanniques avant une réunion ministérielle, le 4 novembre à Paris, à laquelle est convié le secrétaire d'Etat britannique chargé du Brexit David Frost pour régler le litige sur la pêche, a annoncé le 1er novembre l'Elysée.

Le secrétaire d'Etat britannique chargé du Brexit, David Frost, a fait savoir qu'il avait accepté la proposition que lui avait faite le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune de se rencontrer. «J'ai hâte d'avoir avec lui des discussions à Paris le 4 novembre», a-t-il indiqué sur Twitter. 

Un peu plus tôt dans la journée, en marge de la COP26 à Glasgow (Ecosse), le président français Emmanuel Macron a renoncé à appliquer à minuit les sanctions brandies contre le Royaume-Uni pour «donner une chance» aux discussions qui se poursuivront dans la semaine. 

Londres «salue» le report de l'ultimatum 

Le gouvernement britannique s'est félicité de ce report. «Nous saluons l'annonce du gouvernement français selon laquelle il ne mettra pas en œuvre les mesures proposées comme prévu demain», s'est réjoui Downing street dans un communiqué. «Nous nous félicitons que la France reconnaisse que des discussions approfondies sont nécessaires pour résoudre l'ensemble des difficultés de la relation entre le Royaume-Uni et l'UE», poursuit le communiqué.

Les Français avaient menacé d'interdire aux navires de pêche britanniques dès le 5 novembre au matin de débarquer leurs cargaisons dans les ports français et de renforcer des contrôles douaniers de tous les camions si Londres n'accordait pas davantage de licences aux pêcheurs français après le Brexit. En vertu de l'accord de Brexit, les pêcheurs européens peuvent, en effet, continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Cependant, Français et Britanniques se disputent toujours sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir.