Le ministre de la Santé autrichien a appelé Dominic Thiem, numéro 9 au classement ATP et vainqueur de l'US Open 2020, à se faire vacciner contre le Covid-19 ce 28 octobre, au moment où la question de la vaccination occupe le tennis mondial.
Début octobre, le joueur de 28 ans, éloigné du circuit par une blessure au poignet droit depuis mi-août, avait expliqué attendre le produit de la société pharmaceutique américaine Novavax, qui utilise une technologie différente de celles employées dans les vaccins actuels. Il avait cependant précisé qu'il opterait pour un des vaccins déjà approuvés s'il n'avait pas d'autre choix.
Les vaccins classiques, dits «inactivés», pourraient n'être disponibles qu'en 2022, «et rien n'indique qu'ils présentent des avantages par rapport aux vaccins actuels», a commenté le ministre Wolfgang Mückstein, médecin de profession, dans un média autrichien.
Il a mis en garde contre le risque de «Covid long», y compris pour les jeunes et les sportifs, avec des symptômes de fatigue, une diminution de la concentration, des douleurs corporelles et des problèmes respiratoires. «Nous avons aussi des patients d'à peine 30 ans en soins intensifs», a-t-il insisté, alors que l'Autriche est confrontée à une forte hausse des contaminations.
Le responsable politique a également écrit à Thiem pour lui proposer un rendez-vous «afin de lever ses incertitudes».
La question de la vaccination est au cœur des discussions dans le tennis mondial dans la perspective du prochain Open d'Australie, dans trois mois à Melbourne (17-30 janvier). Les autorités australiennes ont ainsi répété le 27 octobre vouloir fermer la porte à d'éventuelles exemptions qui permettraient à des joueurs non vaccinés de participer au premier Grand Chelem de la saison.
L'international allemand du Bayern Munich Joshua Kimmich a aussi déclenché récemment de vives réactions dans le milieu du football, mais aussi de la politique en Allemagne, en annonçant son choix de ne pas se faire vacciner.
Avec seulement 63,8% de sa population complètement vaccinée, l'Autriche, un des pays les plus riches du monde, peine à convaincre les réfractaires.