La résolution appelle tous les Etats membres de l’ONU à «s’abstenir d’adopter ou d’appliquer des lois et mesure» qui prolongeraient l’embargo. Quant à ceux qui les ont déjà fait entrer en vigueur, ils sont priés de les «abroger ou les annuler dès que possible».
C’est bien entendu la loi Helms-Burton de 1996 qui est explicitement pointée du doigt. Cette loi américaine a introduit des pénalités pour les compagnies étrangères qui font du commerce avec Cuba.
La proposition de résolution estime que ce texte touche à la souveraineté des autres Etats et les intérêts de leurs citoyens, de même que la liberté de commerce et de navigation.
Des 193 membres de l’Assemblée, 191 ont soutenu la résolution, intitulée «Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique». Washington s’y est pourtant opposé, malgré la récente reprise des relations diplomatiques avec Cuba et les appels de Barack Obama de lever l’embargo sur le pays.
Le principal organe consultatif des Nations Unies «prie le Secrétaire général de l’ONU de préparer un rapport sur l’implémentation de cette résolution […] après des consultations auprès des organes de l’ONU concernés», lit-on dans le texte de la résolution, publié sur le site de l’organisation.
En décembre 2014, Barack Obama a annoncé un tournant dans la politique américaine à l’encontre de Cuba, en notant que l’embargo imposé sur ce pays n’a pas eu l’effet souhaité. En mai 2015, les Etats-Unis ont retiré Cuba de la liste des pays accusés de financer le terrorisme. L’ambassade cubaine à Washington a rouvert en juillet, et l’ambassade américaine à la Havane a fait de même en août.