Rassemblées à l'appel de l'«Aktionsbündnis Urkantone» (Alliance des cantons primitifs) et de l’association «Freie Linke Schweiz» (la gauche libre de Suisse), plusieurs milliers de personnes ont défilé le 23 octobre dans les rues de Berne afin de dénoncer les mesures anti-Covid. La manifestation avait également pour but de dire non à la loi Covid-19 prévoyant de durcir les restrictions sanitaires déjà mises en place. La loi sera soumise au vote populaire le 28 novembre prochain.
Les manifestants scandaient «liberté, liberté», dénonçant ainsi ce qu'ils estiment être des mesures liberticides.
Plusieurs centaines de participants s’étaient réunis auparavant sur la place de la cathédrale, d’où ils ont rejoint la Place fédérale. Le cortège était mené par des sonneurs de cloche, habillés de chemises blanches, des figures habituelles des manifestations contre les restrictions sanitaires.
Un important dispositif de sécurité avait été déployé pour l'occasion. Selon le journal suisse Le Temps, si aucun incident majeur n’est à signaler, les vitres de plusieurs voitures ont été brisées.
Une manifestation autorisée par la mairie de Berne
Cette manifestation, autorisée par la mairie de Berne, devrait être la dernière avant le référendum du 28 novembre. Les organisateurs de la manifestation s'étaient engagés à respecter les mesures de sécurité convenues avec la mairie et à suivre le parcours établi à l'avance par la police locale. Le fait que les organisateurs se soient pliés aux conditions de la ville a suscité des dissensions parmi les opposants aux mesures.
Début septembre, face à une situation sanitaire difficile du fait du variant Delta et d'un taux de vaccination insuffisant, le Conseil fédéral avait décidé d'étendre largement l'obligation d'un pass sanitaire. Il est dorénavant obligatoire de montrer son pass sanitaire pour pouvoir entrer dans un restaurant ou dans un bar, mais également pour aller voir une exposition, un film ou un événement sportif en intérieur.
Selon un porte-parole du gouvernement cité par la RTS, la mise en place du pass sanitaire «a permis à la population de retrouver une vie sociale aussi normale que possible». À l'opposé, pour le président du parti d'opposition de l'Union démocratique du centre, Marco Chiesa, cité par Le Temps, la politique sanitaire du gouvernement équivaut à diviser la société entre «bons vaccinés» et «mauvais non-vaccinés».