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Les flottes russe et chinoise ont effectué une patrouille conjointe dans le Pacifique occidental

Des vaisseaux de guerre de la marine russe et des forces navales de la République populaire de Chine ont effectué leur première patrouille conjointe dans la région du Pacifique occidental, du 17 au 23 octobre.

D'après une information rapportée par l'agence de presse russe TASS, le ministère de la Défense russe a annoncé que «des vaisseaux de guerre de la marine russe et des forces navales de la République populaire de Chine ont effectué leur première patrouille conjointe dans la région du Pacifique occidental du 17 au 23 octobre 2021».

La patrouille maritime conjointe entre Russes et Chinois est la première du genre. Le groupe de navires — composé de dix vaisseaux russes et cinq navires chinois — a «réalisé des manœuvres tactiques conjointes et effectué une série d’exercices d’entraînement». «Au total, les navires ont parcouru plus de 1 700 milles marins durant l'exercice qui s'est déroulé au large du détroit de Tsugaru», précise le communiqué.

Cette patrouille conjointe fait suite à un exercice maritime russo-chinois, «Interaction maritime-2021», qui s’était déroulé du 14 au 16 octobre dans la mer du Japon.

Tension croissante dans la zone pacifique

Cette coopération s'inscrit dans un accord plus global entre les deux pays. Celui-ci comprend notamment des chapitres sur les infrastructures, l'énergie ou encore les transferts de technologie. Ces manœuvres s'inscrivent dans un contexte de montée des tensions dans la région pacifique en corollaire à la signature du pacte de sécurité AUKUS.

Pour rappel, l'Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé le 15 septembre un nouveau pacte de sécurité stratégique régionale baptisé AUKUS. S'il ne vise pas officiellement Pékin, ses ambitions ont pour but de contenir l'influence chinoise dans la région indo-pacifique, ainsi que l'ont rapporté de nombreux médias des trois pays concernés.

Des diplomates chinois s'étaient joints à leurs homologues russes pour exprimer leur inquiétude quant au fait que le développement de sous-marins à propulsion nucléaire par l’Australie porterait atteinte au traité de non-prolifération nucléaire, et «accélérerait une course à l’armement» dans la région. La portée accrue des futurs sous-marins australiens pourrait les amener à opérer dans le Pacifique ouest et nord-ouest, des zones où la marine militaire russe est régulièrement présente.