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USA : les tueries de masse imputées à la santé mentale, pas au contrôle des armes, selon un sondage

Alors que les débats sur la possession d'armes avaient repris de plus belle après une nouvelle fusillade en Oregon, le 1 octobre, un sondage montre qu’une majorité d’Américains ne considère pas les lois permissives comme la cause du problème.

D’après une enquête du quotidien américain Washington Post, 63% des citoyens nationaux estiment que les tueries de masses dépendent directement de «problèmes de santé mentale», contre 23% qui pensent qu’elles sont la conséquence d’une loi trop permissive sur le contrôle des armements. Les 1 001 Américains interrogés par le journal s’entendent en revanche, à 82%, sur le constat que la violence armée constitue un problème «très» ou «assez» sérieux.

En ce qui concerne le port d’armes, 47% disent privilégier ce qu’ils considèrent comme un droit, au fait d’adopter une législation plus restrictive, option prônée par 46% des répondants. Enfin, le sondage indique des clivages partisans dans les résultats, puisque 82% des républicains interrogés voient la source du phénomène dans la faillite à identifier et à traiter les personnes atteintes de troubles mentaux, comparé à 46% de démocrates.

Selon le site Mass Shooting Tracker, qui recense les données des tueries aux Etats-Unis, le pays aurait vécu 994 fusillades de masse entre le 1 janvier 2013 et le 1 octobre 2015. Celles-ci auraient tué 1 260 personnes et blessé 3 606 autres. Au début du mois d’octobre, les débats sur la régulation des armes à feu avaient connu un regain suite à nouvelle tuerie sur un campus de l’Oregon.

Le président démocrate Barack Obama avait déclaré, en réaction : «permettre ces fusillades est un choix politique». Le candidat à l’investiture du Parti républicain avait, lui, estimé que le contrôle des armements «n’est pas le problème», appelant à se pencher sur «l’état mental de ces gens» afin d’y déceler tout signe avant-coureur.