The Intercept a révélé le 12 octobre une liste secrète d'environ 4 300 structures et personnalités, jugées comme dangereuses par Facebook. Une information relayée notamment en France par Le Parisien. En revanche, il n'y a aucune indication sur la date de création du document.
Cette liste sert, selon le quotidien, de «référence» aux modérateurs du réseau social afin de «faire le ménage dans les commentaires, les comptes et les publications qui y sont associés ou y font référence».
Qui y trouve-t-on ? Plusieurs catégories y sont répertoriées : «terrorisme», «criminalité», «haine», «mouvement social militarisé» et «personne ou groupe non étatique armé». Une vingtaine de Français y figurent.
C'est notamment le cas de l'essayiste Alain Soral, fondateur du site Egalité et réconciliation, du GUD (Groupe union défense), des Identitaires, de Génération identitaire, du site Démocratie participative du sulfureux Boris Le Lay ou encore du groupe néo-nazi Aime et sers. Le Parisien a aussi noté la présence de deux groupes, ayant des antennes dans d'autres Etats que la France comme Greenline Front avec une «idéologie paganiste, qui prône un retour à la nature, la forêt» et Defend Europe, un mouvement anti-immigration. Enfin, Facebook a répertorié des djihadistes dont certains ne sont plus en vie comme Amedy Coulibaly (auteur de l'attentat au sein de l'Hypercacher, porte de Vincennes).