«Dans la pratique, la Russie s'efforcera d'atteindre la neutralité carbone de son économie. Et nous avons fixé un objectif concret – au plus tard en 2060», a déclaré le président russe Vladimir Poutine, ce 13 octobre, lors d'un forum énergétique à Moscou. Une stratégie plus ambitieuse que jusqu'à présent et annoncée peu avant la Cop-26.
La «neutralité carbone» renvoie à l'équilibre entre les émissions de carbone et l'absorption du carbone de l'atmosphère par les «puits de carbone» – tout système qui absorbe plus de carbone qu'il n'en émet, les principaux puits de carbone naturels étant le sol, les forêts, les mers...
Début octobre, le quotidien Kommersant avait révélé que le gouvernement russe préparait une nouvelle stratégie environnementale, avec pour but la réduire des émissions nationales de gaz à effet de serre de près de 80% d'ici 2050, en misant notamment sur l'abandon progressif du charbon comme source d'électricité au profit de davantage d'énergie nucléaire, entre autres.
En juin dernier, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le chef d'Etat avait souligné l'importance de la question climatique pour la Russie – qui est actuellement l'un des principaux producteurs d'hydrocarbures du monde. Vladimir Poutine avait rappelé l'adhésion de la Russie au protocole de Kyoto et à l'accord de Paris sur le climat, et déclaré que le volume net russe des émissions de gaz à effet de serre devait être inférieur à celui de l'Union européenne au cours des 30 années.
Le président russe a également participé cette année à un sommet virtuel international pour le climat organisé par le président américain Joe Biden.