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Le futur boulanger de l'Elysée a-t-il relayé des messages anti-France ? Paris saisit le préfet

Après avoir obtenu le prix de la meilleure baguette de Paris, Makram Akrout s'est retrouvé au cœur d'une polémique du fait que certains internautes lui ont reproché d'avoir partagé des messages anti-France. La mairie de Paris a saisi le préfet.

Selon une information révélée le 30 septembre par Le Parisien, la mairie de Paris a décidé de saisir le préfet dans le cadre de l'affaire Makram Akrout, ce boulanger d'origine tunisienne qui vient d'obtenir le prix de la meilleure baguette de Paris, récompense au titre de laquelle il devrait devenir pour une année le fournisseur officiel de pain pour l'Elysée.

Seulement voilà, cet artisan du XIIe arrondissement de la capitale est suspecté depuis plusieurs jours d'avoir partagé sur les réseaux sociaux des contenus haineux contre la France, après que des internautes ont repartagé des captures d'écran en ce sens.

Il aurait par exemple relayé, entre autres, un message qui dénonçait la promotion par la France du «vice» et de la «corruption des mœurs en Tunisie» ou un autre message qui s'en prenait notamment aux «vendus à la France». 

Cité par le quotidien francilien, le très médiatisé imam Chalgoumi s'est par exemple dit «choqué par ces captures d’écran de ces messages islamistes sur Facebook [...] si toutefois [Makram Akrout] les a vraiment relayés et valorisés».

Toujours selon Le Parisien, le principal protagoniste de cette affaire semblerait avoir dans un premier temps nié les partages qui lui étaient attribués en ayant affirmé au président des boulangers du Grand Paris que son compte Facebook avait été «piraté». L'artisan d'origine tunisienne serait cependant revenu sur cette position puisqu'il assure aujourd'hui n'avoir «jamais dit ça». Pour l'heure, l'avocate Sylvia Lasfargeas dénonce «une campagne nauséabonde» à l'encontre de son client.

Prévue sur le parvis de Notre-Dame le 2 octobre à l'occasion de la fête du pain, la remise du prix qui l'attend aurait créé la panique au sein des services municipaux de Paris qui auraient dans un premier temps hésité avant de conclure qu'il ne s'agissait pour l'heure que de «rumeurs non étayées». A ce stade, Makram Akrout aurait pour sa part «décidé de ne pas venir recevoir son prix», explique une source citée par Le Parisien.