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En Autriche, un parti opposé à l'obligation vaccinale fait son entrée dans un parlement régional

Un nouveau parti politique opposé aux restrictions contre le coronavirus et à l'obligation de la vaccination a créé la surprise, le 26 septembre, en réalisant une percée lors d'élections régionales en Autriche. Il siègera désormais au parlement.

En Autriche, un nouveau parti politique opposé aux restrictions contre le coronavirus a réalisé une percée lors d'élections régionales qui se sont tenues le 26 septembre. Selon l'AFP, la jeune organisation politique fondée en février dernier obtiendrait plus de 6% des suffrages, faisant ainsi son entrée au parlement de la région de Haute-Autriche (nord du pays). 

Créé en réaction aux décisions imposées pour limiter les contaminations, le parti Menschen Freiheit Grundrechte (MFG - L'humain, la liberté, les droits fondamentaux) a principalement mené campagne sur les réseaux sociaux. Ses militants se disent sceptiques quant à l'efficacité du vaccin et refusent toute obligation vaccinale. Un membre fondateur du parti a saisi la Cour suprême à plusieurs reprises pour faire invalider des lois jugées «liberticides.»

Rappelons que l'Autriche a récemment durci son pass sanitaire instauré au printemps. A partir du mois d'octobre, seules les personnes vaccinées et guéries pourront accéder aux stades et aux grandes salles de spectacle à Vienne. Les personnes non-vaccinées en revanche s'en verront refuser l'entrée même si elles présentent un test négatif.

Selon un sondage, la moitié des électeurs non-vaccinés a voté pour le parti FPÖ (droite nationale autrichienne) alors qu’un quart d'entre eux se sont portés sur le MFG. Selon les chiffres communiqués par le ministère autrichien des Affaires sociales et repris par Euronews, un peu plus de 72% de la population autrichienne est complètement vaccinée – un taux en deçà des autres pays d'Europe occidentale. Le chancelier conservateur Sebastian Kurz a imputé ce retard au soutien apporté par le FPÖ «aux mouvements coronasceptiques et conspirationnistes».