L'Australie a déjà prouvé son attachement à la France à travers le sacrifice de ses soldats lors des deux guerres mondiales, a estimé le 20 septembre le vice-Premier ministre australien au risque d'alimenter la crise entre les deux pays après la rupture d'un méga-contrat de sous-marins.
La décision de Canberra d'annuler cet accord d'achat de 56 milliards d'euros pour la fourniture à l'Australie de 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique, au profit de sous-marins américains à propulsion nucléaire, a suscité l'indignation de Paris.
«L'Australie n'a pas besoin de prouver son attachement, son amitié et sa volonté de veiller à la liberté et à l'égalité de la France», a déclaré Barnaby Joyce, qui assure l'intérim du Premier ministre Scott Morrison en visite à Washington.
«Des dizaines de milliers d'Australiens sont morts sur le sol français ou sont morts pour protéger le territoire français [...] lors de la Première Guerre mondiale et de la Deuxième.»
Faire référence à ces périodes difficiles de l'histoire constitue peu de chances d'apaiser la colère de Paris qui s'en est pris à plusieurs reprises à l'Australie depuis l'annonce la semaine dernière de cette rupture de contrat.
Le président français Emmanuel Macron a rappelé, le 17 septembre, ses ambassadeurs aux Etats-Unis et en Australie. Les autorités français ont accusé ces deux pays de «mensonge» et de «rupture majeure de confiance».
Le Premier ministre australien Scott Morrison a rejeté ces accusations, affirmant avoir fait passer l'intérêt national de l'Australie en premier pour contrer l'influence grandissante de la Chine dans la région indo-pacifique.