«Il y avait un danger d'attentat contre la synagogue de Hagen», dans l'ouest de l'Allemagne, a déclaré ce 16 septembre Herbert Reul, ministre de l'Intérieur de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie, saluant l'action des forces de police qui l'ont «probablement empêché». Pour lui, il ne fait guère de doute que cette menace était «motivée par l'islamisme».
Le soir du 15 septembre, la célébration de Yom Kippour dans cette synagogue de Hagen, une ville de 180 000 habitants située dans l'ancien bassin industriel de la Ruhr, avait été brusquement annulée. La police avait déployé autour du bâtiment religieux plusieurs hommes lourdement armés et des chiens pour trouver d'éventuels explosifs. Aucune bombe n'a cependant été découverte dans ou à proximité des lieux, selon des informations fournies par la police locale.
L'enquête, ouverte pour un soupçon de «préparation d'un acte de violence grave mettant en danger l'Etat», a notamment «conduit à l'identification et à l'arrestation d'un jeune homme de 16 ans, originaire de Hagen», a annoncé la police locale le 16 septembre en fin de matinée.
Les autorités allemandes ont été alertées par un service de renseignement étranger, selon plusieurs médias. Le jeune Syrien aurait annoncé un attentat imminent sur un forum de discussions surveillé par ce service. L'attaque était susceptible d'être menée à l'aide d'explosifs artisanaux, selon la presse.
Cette affaire intervient près de deux ans après une attaque menée contre la synagogue de Halle (est), là aussi durant Yom Kippour. L'auteur, un extrémiste de droite, avait tenté d'entrer, sans y parvenir, dans la synagogue pour y tirer sur les fidèles. Il avait toutefois tué deux personnes dans la rue et dans un snack avant d'être arrêté. Il a depuis été condamné à la prison à vie pour cette attaque.
Le nombre d'islamistes considérés comme dangereux en Allemagne a quant à lui fortement augmenté entre 2015 et 2018, selon les services de sécurité.