Une seule dose du vaccin russe Spoutnik V – appelé Spoutnik Light – protège mieux les personnes âgées contre les infections graves à Covid-19 qu'une seule dose d'autres vaccins de premier plan, selon une nouvelle étude menée en Argentine. Les résultats ont été publiés en ligne le 12 septembre par EClinicalMedicine, qui est chapeauté par la revue médicale britannique The Lancet.
Une équipe de chercheurs argentins a en effet analysé les données des personnes s'étant enregistrées sur le système de vaccination en ligne de la province de Buenos Aires entre le 29 décembre 2020 et le 21 mars 2021.
Plus de 400 000 personnes ont reçu Spoutnik V en Argentine
Au total, ils ont examiné près de 416 000 personnes ayant reçu une première dose de Spoutnik V, dont environ 40 400 personnes âgées de 60 à 79 ans. L’étude a montré que le vaccin était efficace à 78,6% pour prévenir les infections à Covid-19, à 87,6% pour réduire les hospitalisations et à 84,8% pour prévenir les décès de personnes âgées de 60 à 79 ans.
Dans huit autres études analysées par les chercheurs les quatre vaccins Pfizer-BioNTech, AstraZeneca/Oxford, Moderna et Johnson & Johnson ont une efficacité de 51 à 76% dans la prévention des infections graves, 66,9 à 91% dans la prévention des hospitalisations et de 85 à 91% dans la prévention des décès, également pour une seule injection.
Des chiffres repris par le communiqué publié le 13 septembre du Fonds direct d'investissement russe (qui participe à la production des vaccins Spoutnik V) qui précise : «Le vaccin Spoutnik Light est basé sur un vecteur adénoviral humain bien étudié qui s'est avéré sûr et efficace, sans effets indésirables sur le long terme, comme le confirment plus de 250 essais cliniques menés dans le monde au cours des deux dernières décennies (tandis que l'histoire de l'utilisation des adénovirus humains dans les vaccins le développement a commencé en 1953).» Le texte évoque également le fait que «Spoutnik Light s'est avéré efficace contre toutes les nouvelles souches de coronavirus, comme démontré lors d'essais en laboratoire au Centre Gamaleïa.»