Après avoir été contraint d'annuler le 27 août un meeting électoral à cause de manifestants hostiles à la vaccination et aux mesures sanitaires, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, en pleine campagne, a de nouveau été confronté à des protestataires en colère le 29 août.
Alors qu'il annonçait des mesures pour lutter contre le changement climatique s'il est réélu lors du scrutin anticipé du 20 septembre, un groupe d'une centaine de manifestants a fait irruption à cette nouvelle réunion électorale qui se tenait à Cambridge, en Ontario. De ce fait, Justin Trudeau a dû prononcer son discours avec une heure de retard et répondre aux questions de la presse au milieu des huées, des obscénités, des insultes et du vacarme de sirènes actionnées par les manifestants.
«Je veux être très clair [...] Je suis totalement résolu dans ma volonté de faire avancer le Canada [...] Rien de ce que ces gens peuvent dire ne va me faire reculer dans mon ambition de lutter contre les changements climatiques et d'assurer la sécurité des Canadiens par la vaccination», a rétorqué le Premier ministre et candidat à sa propre succession, tout en disant comprendre que certains puissent éprouver de la peur et de l'anxiété après une année difficile. Les menaces et les tentatives de faire peur aux Canadiens, «ça ne fonctionnera pas», a-t-il lancé.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait été contraint d'annuler le 27 août au soir un meeting électoral prévu à Bolton, en Ontario, à cause de la présence de manifestants opposés à la vaccination obligatoire contre le Covid-19 et aux contraintes sanitaires. Le chef du Parti libéral avait expliqué à la presse que «la sécurité des gens» ne pouvait pas être garantie. «Nous avons décidé d'annuler», avait ajouté le chef du gouvernement. Plusieurs vidéos de médias locaux montraient alors une foule d'opposants à la vaccination, au port du masque et/ou à la mise en place d'un passeport vaccinal scander des slogans sur le lieu du rassemblement électoral, qui devait se dérouler en plein air. Justin Trudeau avait confié un peu plus tard n'avoir jamais été témoin d'une «colère d'une telle intensité». Les chefs des autres formations politiques canadiennes avaient unanimement condamné l'incident.
Justin Trudeau a déclenché à la mi-août des élections anticipées, moins de deux ans après les dernières élections, avec pour ambition de regagner une majorité à la Chambre des communes. Selon des sondages rendus publics ce week-end, le parti conservateur, principale formation d'opposition, aurait cependant rattrapé et même légèrement dépassé le parti libéral de Trudeau dans les intentions de vote.