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En Irak, Macron met en garde contre Daesh et souhaite que la France garde un rôle dans la région

Après le retour des Taliban au pouvoir en Afghanistan et l'attentat meurtrier de Daesh à Kaboul, Emmanuel Macron participe ce 28 août à Bagdad à une conférence régionale. Il souhaite notamment faire valoir le rôle de la France dans la région.

Emmanuel Macron a appelé ce 28 août à «ne pas baisser la garde» face aux djihadistes de Daesh car ils demeurent «une menace», notamment en Irak où se trouve le chef de l'Etat français.

«Nous savons tous qu'il ne faut pas baisser la garde, car Daesh demeure une menace et je sais que le combat contre ces groupes terroristes est une priorité de votre gouvernement», a expliqué le président de la République à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi, à Bagdad, où doit débuter à la mi-journée un sommet avec des dirigeants du Moyen-Orient.

L'arrivée des Taliban au pouvoir en Afghanistan et la «menace» que continue de représenter le groupe Daesh, auteur du sanglant attentat de Kaboul le 26 août, seront au centre de toutes les préoccupations lors de cette conférence régionale où sont aussi attendus les ministres iranien et saoudien des Affaires étrangères et le roi de Jordanie Abdallah II. Avec ce sommet, l'Irak entend également «désamorcer» les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite, selon un conseiller du Premier ministre irakien. 

Il est urgent de soutenir plus que jamais le processus politique en cours en Irak

L'Irak, où des cellules de Daesh continuent de mener des attentats quatre ans après sa défaite militaire, et la France «sont des partenaires clés dans la guerre contre le terrorisme», a par ailleurs déclaré le chef du gouvernement irakien. Paris fournit en effet à l'Irak un appui militaire, notamment aérien, avec en moyenne 600 hommes sur place dans le cadre de la coalition internationale qui continue de livrer bataille contre le groupe djihadiste.

A l'occasion de ce sommet, le président français veut montrer que la France conserve un rôle dans la région, poursuit la lutte contre le terrorisme et soutient les efforts de médiation de l'Irak, «pays pivot, essentiel à la stabilité du Moyen-Orient», explique l'Elysée. Emmanuel Macron se rendra le lendemain au Kurdistan irakien, où il saluera la lutte des Kurdes contre Daesh, puis à Mossoul, symbole de la victoire contre le groupe islamiste qui a occupé cette ville de 2014 à 2017.

«Comme au Sahel, il s’agit de notre voisinage et de notre sécurité nationale. La France tient à poursuivre ce combat en Irak et ailleurs pour éviter la résurgence toujours possible de Daesh», a souligné le palais présidentiel. L'entourage du chef de l'Etat français précise également auprès de l'AFP que la prise de pouvoir des Taliban en Afghanistan et l'attentat de l'aéroport de Kaboul «montrent qu'il est urgent de soutenir plus que jamais le processus politique en cours en Irak et d'y associer les voisins, car sans un Irak stable, souverain et prospère il n'y aura pas de solutions aux menaces sécuritaires dans la région».