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Kosovo : une nouvelle bombe lacrymogène au Parlement pour empêcher la normalisation avec la Serbie

C'est le troisième incident de ce type depuis début octobre : l’opposition kosovare a utilisé à deux reprises ce vendredi du gaz lacrymogène au Parlement pour empêcher la négociation d'un accord de normalisation avec la Serbie.

Un député du principal parti kosovar d’opposition, Vetëvendosje (qui signifie «Autodétermination»), a déclenché une bombe lacrymogène lors d’une session sur un accord de normalisation des relations avec la Serbie. Le Président du Parlement a dû suspendre les discussions.

L’incident clos, le gouvernement a reconvoqué les députés, mais un autre membre de l’opposition est de nouveau parvenu à déclencher une bombe lacrymogène, malgré la présence d'une centaine de policiers chargés d’assurer la sécurité lors de la séance.

200 sympathisants du parti Vetëvendosje, qui étaient réunis devant le parlement pour soutenir leurs députés, ont été dispersés par la police, également à l’aide de gaz lacrymogène.

Majoritairement peuplé d’Albanais, le Kosovo est un ancien territoire serbe qui a proclamé son indépendance en 2008. 35 pays ne le reconnaissent toujours pas, dont la Serbie, qui le considère toujours comme sa province. Vetëvendosje refuse toute discussion quant à un apaisement des relations avec la Serbie, qui équivaudrait, selon lui, à compromettre l’indépendance du Kosovo.

Le vice-président du parti, Glauk Konjufca, a affirmé : «nous ferons tout notre possible pour bloquer les travaux du parlement». Gaz lacrymogène ou jet d’œufs ont déjà été utilisés par des membres de l’opposition afin d’empêcher la tenue de sessions.

Mardi 27 octobre, le Kosovo doit signer un «accord de stabilisation et d’association» avec l’Union européenne, premier pas sur le long chemin de son adhésion à l’UE.