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Une journaliste de CNN malmenée par des Taliban lors d'un reportage à Kaboul (VIDEO)

La journaliste américaine Clarissa Ward et son équipe ont été brusqués par des Taliban en arme lors d'un reportage sur l'aéroport de la capitale afghane. Des coups de feu ont été tirés, et un homme a menacé de frapper le producteur avec son arme.

Lors d'un reportage réalisé à Kaboul au sujet notamment des personnes souhaitant se rendre à l'aéroport de la capitale afghane alors que les Taliban tentent d'en bloquer l'accès, la correspondante internationale en chef de CNN Clarissa Ward et son équipe ont eu maille à partir avec ces derniers.

Dans une vidéo diffusée par la chaîne d'information en continu américaine, on peut ainsi entendre la journaliste dire «ces combattants Taliban sont un peu en colère contre nous» avant que des coups de feu ne retentissent et qu'un homme équipé d'une arme automatique s'approche. Deux autres individus accourent ensuite, l'un deux levant la crosse de son arme en direction de l'homme filmant la scène.  Clarissa Ward précise que la situation s'est calmée une fois que les hommes en armes ont été prévenus que l'équipe disposait d'une autorisation de faire leur reportage.  

«Deux combattants Taliban sont arrivés avec leurs pistolets, et ils étaient prêts à frapper avec leurs armes [notre producteur qui prenait des vidéos]. Nous avons dû intervenir et crier...», a également expliqué la journaliste.

Les insurgés ont pris Kaboul le 15 août avec une surprenante facilité, quelques jours avant la date fixée par Joe Biden pour un retrait complet des forces américaines qui doit mettre fin, après 20 ans, à la plus longue guerre de l'histoire de l'Amérique. Les Taliban ont alors promis un gouvernement qui représenterait «l'ensemble des Afghans» et déclaré ne vouloir «aucun ennemi intérieur ou extérieur». Pour autant, le procureur de la Cour pénale internationale s'est dit particulièrement alarmé par la situation en Afghanistan, eu égard aux «signaux récents qui font état d'une escalade de la violence dans le pays» dont «des crimes qui pourrait relever de violations du droit international humanitaire».