«[Le green pass] discrimine les personnes trans, il les oblige à faire des coming out forcés» : dans des propos rapportés par le quotidien italien La Stampa le 8 août, l'association Gay center a fait connaître son opposition au pass sanitaire, pour des raisons qui lui sont propres.
Selon le communiqué publié par l'association, les personnes transgenres qui détiendraient toujours leurs pièces d'identités datant d'avant leur changement de sexe pourraient en effet subir un préjudice, leur pass sanitaire ne prenant pas en compte leur nouvelle identité.
Révéler l'identité des personnes transgenres serait discriminatoire
«L'application de vérification du certificat rend de fait visible le nom et le prénom de la personne dont le code est scanné. Cela contraindra les personnes trans qui n'ont pas pu faire rectifier leurs pièces d'identité à devoir continuellement la dévoiler. Ces informations incongrues au vu de l'aspect physique et de l'identité pourraient les exposer à des discriminations et des menaces, en sus d'un coming out forcé et irrespectueux de la vie privée», précise l'organisation LGBT.
Cette dernière demande donc à ce que les mentions obligatoires des noms et prénoms soit retirée, en conformité avec la loi 135 de 1990 sur le respect de la vie privée. L'association demande également un accompagnement psychologique pour les personnes de la communauté LGBT comme des migrants, arguant des difficultés que ces derniers rencontreraient pour se faire vacciner. Selon le communiqué, «des guichets d'accompagnement psychologique et juridique [sont] indispensable[s] pour ceux qui doivent faire face au processus de constitution de documents et recevoir des informations dans un pays et dans une langue autre que la leur».