La police thaïlandaise a tiré, le 7 août, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc contre plusieurs centaines de personnes qui manifestaient à Bangkok, en Thaïlande, pour demander une réforme politique et une meilleure gestion de l'épidémie de Covid-19.
«Gouvernement meurtrier», «démission», pouvait-on lire sur des affiches, tandis que près de 22 000 nouveaux cas de Covid-19 et 212 morts supplémentaires ont été recensés en Thaïlande le même jour, un record.
Les manifestants, au nombre d'environ 500, faisaient face à des policiers bien plus nombreux, d'après les journalistes de l'AFP présents sur place.
Les manifestants réclament des vaccins à ARN messager
Les protestataires critiquent la lenteur de la campagne vaccinale : moins de 4,5 millions des 70 millions de Thaïlandais ont reçu deux injections.
Ils demandent aux autorités d'utiliser des vaccins à ARN messager tels que ceux de Pfizer et de Moderna, plutôt que le Sinovac chinois, jugé moins efficace contre le variant Delta.
«Nous devons continuer à nous battre malgré l'épidémie», a déclaré à l'AFP Nat, 27 ans.
Au-delà de l'aspect sanitaire des revendications, les manifestants réclament la démission du chef du gouvernement, Prayut Chan-O-Cha, dont ils contestent la légitimité électorale, ainsi qu'une réforme en profondeur de la monarchie.