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Viktor Orban avertit Washington : «Les problèmes en Hongrie doivent être réglés par les Hongrois»

A l'antenne de la chaîne américaine Fox News, le Premier ministre hongrois a mis en garde contre toute forme d'ingérence étrangère en amont des prochaines élections législatives, prévues en Hongrie au printemps 2022.

La chaîne de télévision américaine Fox News a diffusé le 6 août un entretien avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Interrogé sur la possibilité que la nouvelle administration américaine essaie d'«empêcher» sa réélection, il a répondu que «tôt ou tard, les Américains se rendront compte que les problèmes en Hongrie doivent être réglés par les Hongrois». 

«Il est préférable, même pour le gouvernement libéral de gauche aux Etats-Unis, d'avoir un bon partenaire qui soit un gouvernement conservateur chrétien-démocrate soutenu à long terme par le peuple hongrois», plutôt qu'un gouvernement appuyé par Washington mais «instable», a plaidé le chef du gouvernement hongrois. 

Ainsi que le rapporte l'AFP, Viktor Orban a déploré la perte de «deux soutiens internationaux majeurs» avec les départs de Donald Trump et de Benjamin Netanyahou.

Orban «prêt à riposter» en cas d'intervention de «l'internationale de gauche»

Il s'est par ailleurs dit surpris que la communauté internationale accepte «si facilement» que «d'anciennes forces communistes et la droite antisémite forment une coalition» contre lui. Viktor Orban faisait ici référence à une alliance inédite formée par la gauche, les libéraux, les Verts et le Jobbik, un ancien parti d'extrême droite au passé antisémite, pour tenter de le battre en 2022.

En tout état de cause, le Premier ministre hongrois s'est dit «prêt à riposter» en cas d'intervention de «l'internationale de gauche» pour le chasser du pouvoir lors des élections du printemps 2022 qui s'annoncent serrées. «Evidemment, l'internationale de gauche fera tout ce qu'elle peut [...] pour provoquer un changement du gouvernement ici en Hongrie», a déclaré le dirigeant de 58 ans.

Il répondait à une question du commentateur Tucker Carlson, qui lui demandait s'il craignait des interférences étrangères lors des prochaines législatives. Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orban est régulièrement accusé par les organisations internationales, Bruxelles et Washington de saper l'Etat de droit dans son pays.