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Des militaires déployés à Sydney pour faire respecter le confinement

L'armée australienne va aider la police à faire respecter le confinement à Sydney en déployant 300 militaires dans cette métropole de six millions d'habitants, qui a enregistré le 29 juillet un record de contaminations au coronavirus.

Les autorités australiennes ont annoncé le 30 juillet que 300 militaires commenceraient à être déployés le 2 août dans les rues de Sydney pour veiller au respect du confinement dans la principale ville du pays, qui fait face à une hausse des contaminations au Covid-19. Une information notamment relayée par Reuters et l'AFP.

Malgré des mesures de restrictions strictes depuis l'arrivée de la mutation du Covid-19 apparue pour la première fois en Inde – désormais appelée variant Delta –, Sydney a comptabilisé 239 cas de contamination en 24 heures entre le 28 et le 29 juillet, un record depuis le début de la pandémie. Quelque 170 cas ont été enregistrés le 30 juillet selon la BBC, un chiffre en légère baisse dans un pays qui a été relativement épargné depuis mars 2020, avec 921 morts au total.

Les autorités s'attendent à ce que la situation sanitaire se détériore et la Première ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian, a dit redouter «un rebond». En conséquence, la police de l'Etat, où se trouve Sydney, a commencé à recevoir à partir du 30 juillet le renfort de 300 soldats pour contrôler le respect des mesures de restriction, notamment une limitation de déplacement de 10 kilomètres.

Confinement prolongé d'un mois

Selon le ministre de la Police de l'Etat David Elliott, la présence de ces soldats est nécessaire car une petite minorité d'habitants pensent que «les règles ne s'appliquent pas à eux». L'Australian Lawyers Alliance, un groupe de défense des droits civiques, a de son côté qualifié ce déploiement d'«utilisation préoccupante» de l'armée dans une démocratie libérale.

Les habitants ne peuvent en théorie sortir de chez eux que pour faire du sport, pour aller travailler si leur emploi est jugé essentiel, pour des raisons médicales ou pour faire leurs courses. Mais selon l'AFP, les parcs et promenades de front de mer sont pleins de passants depuis plusieurs semaines, contribuant à la recrudescence de l'épidémie. Le confinement avait déjà été prolongé jusqu'au 28 août dans la métropole, où la campagne de vaccination a pris beaucoup de retard faute de doses disponibles et où seul le vaccin d'AstraZeneca est actuellement proposé aux adultes.