Dans un document boursier publié le 30 juillet, l'entreprise Amazon a fait savoir que la commission luxembourgeoise pour la protection des données (CNPD) avait affirmé que le traitement des données de la part d'Amazon ne respectait pas la règlementation de l'Union européenne.
Une condamnation «sans fondement», a affirmé le groupe dans ce document, exprimant dans un communiqué distinct sa volonté de faire appel. «Il n'y a eu aucune fuite de données, et aucune donnée client n'a été exposée à un quelconque tiers», ajoute encore le groupe.
Amazon avait déjà été condamné fin 2020 à 35 millions d'euros d'amende par l'équivalent français du CNPD, la Cnil, pour non-respect de la législation sur les cookies, les traceurs publicitaires. Google avait alors également été condamné à une amende de 100 millions d'euros.
Les Gafam se voient régulièrement reprocher la façon dont ils utilisent les données personnelles de leurs utilisateurs.
Bruxelles a tenté de mettre de l'ordre en imposant en 2018 son règlement général sur la protection des données (RGPD), qui stipule que les entreprises doivent demander le consentement des citoyens lorsqu'elles réclament leurs données personnelles, les informer de l'usage qui en sera fait et leur permettre de supprimer les données. Les manquements sont passibles de lourdes amendes.
Selon le nouveau règlement européen sur les services numériques, les plateformes ne pourront plus utiliser des données collectées à travers plusieurs services pour cibler un utilisateur contre son gré. Elles devront aussi fournir aux entreprises clientes l'accès aux données qu'elles génèrent.
Hors d'Europe, la justice américaine a validé en 2020 une amende de 5 milliards de dollars infligée à Facebook pour n'avoir pas su protéger les données personnelles.