Ce n'est pas la première fois que le judoka algérien Fethi Nourine (moins de 73 kg) se retire d'une compétition pour des raisons politiques en refusant d'affronter un Israélien. Il a ainsi annoncé le le 22 juillet au soir, sur une chaîne de télévision algérienne, qu'il ne se rendrait pas à Tokyo pour les Jeux olympiques, dont la cérémonie d'ouverture est le 23 juillet.
«Nous avons travaillé dur pour nous qualifier pour les Jeux mais la cause palestinienne est plus grande que tout cela», a-t-il déclaré selon l'AFP.
En effet, il devait d'abord affronter le 26 juillet, lors du premier tour, le Soudanais Mohamed Abdalrasool, avant de combattre l'Israélien Tohar Butbul au tour suivant.
D'après TSA Algérie, le sélectionneur national de judo, Amar Ben Yekhlef, a regretté sur Ennahar TV le manque de «chance» du tirage : «Nous n’avons pas eu de chance avec le tirage au sort. Le judoka Fethi Nourine est tombé face à un judoka israélien et c’est la raison de son retrait de la compétition.» Le dirigeant sportif assure que c'était la «bonne décision» à prendre dans la mesure où l'Algérie refuse «la normalisation» de ses relations avec Israël.
L'ambassade d'Israël en France s'est pour sa part scandalisée de cette attitude, estimant sur Twitter que Fethi Nourine avait «encore une fois décidé de ne pas participer à la compétition pour "ne pas se salir les mains" [alors que] le sport est fait pour rassembler les peuples». «Ce comportement antisportif et cette décision honteuse s’inscrivent dans un boycott dont Israël fait trop souvent l’objet. Des sanctions doivent être appliquées», affirme l'ambassade.
Fethi Nourine avait également agi de la sorte lors des Mondiaux 2019 de Tokyo. Plusieurs judokas iraniens ont fait de même, leur attitude déclenchant de vives protestations.