Le 19 juillet, à Bangkok, la police thaïlandaise a utilisé des balles en caoutchouc, des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser des manifestants qui réclamaient la démission du Premier ministre Prayut Chan-O-Cha. Ils lui reprochent notamment sa gestion de la pandémie de Covid-19, alors que le pays a enregistré un nombre record de nouvelles contaminations (11 000 en 24 heures le 18 juillet) et de décès (141 le 17 juillet).
Les manifestants réclament un meilleur accès aux vaccins
Un organisateur du rassemblement, dont les propos sont rapportés par l'AFP, a avancé trois revendications principales : «Prayut Chan-O-Cha doit démissionner sans condition; la deuxième est une réduction du budget de la monarchie et de l'armée pour la lutte contre le Covid, et la troisième est la fourniture de vaccins à ARN messager.»
Une bannière géante représentant le Premier ministre a été piétinée par les manifestants, qui ont été dispersés par l'intervention des forces de l'ordre. Plusieurs manifestants avaient par ailleurs apporté de faux sac mortuaires représentant les morts du Covid-19.
Le gouvernement a récemment durci les mesures de restrictions sanitaires, avec notamment l'interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes, un couvre-feu nocturne dans la capitale. A la peine sur sa stratégie sanitaire, le pays, qui est confronté à des difficultés d'approvisionnement en vaccins, a annoncé plus tôt cette semaine qu'il allait combiner le vaccin chinois Sinovac avec l'anglo-suédois AstraZeneca.
Les autorités espèrent, de la sorte, enrayer la propagation rapide des variants Alpha et Delta, alors qu'à peine 5% de sa population (66 millions d'habitants) a été entièrement vaccinée contre le coronavirus.