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Macron annonce la fermeture de plusieurs bases militaires dans le nord du Mali pour la fin 2021

En marge d'un sommet des pays du G5 Sahel, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de bases militaires dans le nord du Mali et l'allégement du dispositif militaire de la France qui passera de 5 100 soldats aujourd'hui à environ 3 000 à terme.

La France commencera à fermer des bases dans le nord du Mali au «second semestre de l'année 2021», dans le cadre de la réduction de sa présence militaire au Sahel, a déclaré ce 9 juillet le président français Emmanuel Macron, en marge d'un sommet des pays du du G5 Sahel. Elle devrait diminuer son dispositif en le faisant passer de «à terme entre 2 500 à 3 000» hommes dans la région, contre 5 100 aujourd'hui. Une décision qui intervient trois jours après que les autorités françaises ont décidé de reprendre les opérations conjointes avec l'armée malienne suspendues depuis le 3 juin dernier. 

La fermeture des emprises françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou sera «achevée d'ici le début de l'année 2022», a précisé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse conjointe à Paris avec le nouveau président nigérien Mohamed Bazoum, dont le pays est membre du G5 Sahel (avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad).

Nos adversaires ont aujourd'hui délaissé une ambition territoriale au profit d'un projet de dissémination de la menace plus seulement à l'échelle du Sahel

«Nos adversaires ont aujourd'hui délaissé une ambition territoriale au profit d'un projet de dissémination de la menace plus seulement à l'échelle du Sahel, mais à l'échelle de l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest», a fait valoir le chef de l'Etat français, exposant le chemin jusqu'à la fin de l'opération Barkhane de lutte antidjihadiste. Le président de la République a évoqué «la pression exercée par les groupes terroristes dans les zones se situant à la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire».

«Cette offensive présage malheureusement d'une pression renforcée sur l'ensemble des pays du golfe de Guinée qui est d'ores et déjà une réalité», a-t-il souligné.

Désormais, la présence militaire française au Sahel s'articulera autour de «2 missions», a-t-il détaillé : «la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des 2 organisations ennemies», Al-Qaïda et le groupe Etat islamique (EI), ainsi que «l'appui à la montée en puissance des armées de la région».

Dans le cadre de cette réarticulation du dispositif français, l'emprise militaire de Niamey, qui accueille les avions de chasse et drones français, sera «musclée», a-t-il dit.

Parallèlement, les partenaires de la France «bénéficieront aussi du maintien de certaines capacités essentielles au Mali santé aéro-mobilité force de réaction rapide», et «le Tchad», où se trouve actuellement le QG de l'opération Barkhane appelée à disparaître, «restera enfin un élément clé de notre dispositif, avec le maintien d'une présence aérienne et terrestre significative», a ajouté le président Macron.