Dans la nuit du 1er juillet, l'armée israélienne a mené de nouveaux bombardements sur Gaza. De telles frappes surviennent ponctuellement sur l'enclave palestinienne depuis la reprise des hostilités il y a quelques mois entre le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et Tsahal. Ces affrontements avaient causé 260 morts côté palestinien, dont des enfants et des adolescents, et 13 en Israël dont un enfant.
L'armée israélienne a justifié ces nouvelles frappes comme étant une «réponse» aux lancers de ballons incendiaires en provenance de Gaza. «Des avions de combat ont frappé [...] un site de fabrication d'armes appartenant à l'organisation terroriste Hamas», a précisé Tsahal dans un communiqué. De son côté, des sources du Hamas citées par l'AFP ont fait savoir que les bombardements avaient touché des sites d'entraînement sans faire de blessés.
Une arme low cost
Les ballons incendiaires, dispositifs artisanaux qui consistent en un assemblage de ballons de baudruche comportant une charge explosive, ont causé quatre départs de feu à la frontière israélienne ces derniers jours selon les pompiers israéliens, qui précisent qu'il s'agit d'incendie mineurs et sans danger.
Cette arme low cost, régulièrement utilisée par les combattants palestiniens, est principalement responsable de dégâts matériels dans les zones frontalières. Mais le nouveau Premier ministre Naftali Bennett n'entend pas laisser prospérer cette pratique. «Si quelqu'un envoie des ballons incendiaires depuis Gaza, nous devons tirer pour tuer... Tactiquement, nous devons tirer sur ceux qui envoient des ballons incendiaires depuis Gaza», déclarait-il en octobre 2018, alors qu’il était ministre de l'Education.
Le 18 juin, l'aviation israélienne avait déjà bombardé des cibles du mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza pour un motif similaire. Il s'agissait des secondes frappes depuis l'entrée en vigueur le 21 mai d'un cessez-le-feu qui a mis le feu à 11 jours de bombardements intensifs israéliens sur Gaza, et de milliers de tirs de roquettes lancées par le Hamas.