Jeudi 24 juin
Une nouvelle session plénière a débuté. Elle est cette fois consacrée à la sécurité européenne. L’ordre du jour porte sur le dialogue multilatéral concernant la prévention des conflits, le contrôle des armements, les problèmes de sécurité dans la région, ainsi que sur les mesures de confiance après les retraits américain et russe du traité FNI.
Une session plénière est désormais consacrée à la coopération militaire en Amérique latine pour faire face aux défis régionaux.
La deuxième journée de la Conférence de Moscou se poursuit avec une session plénière consacrée à la coopération militaire en Afrique et au Moyen-Orient.
«Dans le respect des textes de l'ONU, nous continuerons notre partenariat avec les pays de l'Union économique eurasiatique et de l'Organisation de coopération de Shanghai», poursuit Sergueï Lavrov, qui insiste sur la coopération avec d'autres Etats d'Asie, Afrique et Amérique latine. L'objectif est «de faire avancer une initiative stratégique voulue par Vladimir Poutine, qui prévoit la création d'un grand partenariat eurasiatique», pour «assurer la stabilité et la sécurité et profiter d'avantages compétitifs sur le plan économique», ajoute-t-il.
Le chef de la diplomatie russe insiste sur la volonté de son pays de renforcer la convention sur les armes chimiques, «ce que nous proposons depuis des décennies». Sergueï Lavrov tance «l'administration américaine» sur le sujet, qui selon lui ne «montre pas de bonne volonté» et «continue de développer des laboratoires d'armes chimiques dans les territoires environnants la Fédération de Russie».
Sergueï Lavrov déplore ces «nouvelles lignes de divisions» et la façon dont «cette conscience de bloc est imposée» et «sape les principes de travail en commun basés sur la charte de l'ONU».
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov prend la parole, et met en cause «certaines capitales occidentales dirigées par Washington qui ont décidé de suivre un cap visant à détruire le rôle leader de l'ONU» dans l'équilibre des relations internationales. Pour le ministre des Affaires étrangères, ces pays veulent remplacer les Nations unies par «leur propre ordre basé sur leurs propres règles». Il cite notamment des «coalitions» comme l’Alliance pour le multilatéralisme, menée par la France et l'Allemagne, et «surtout le sommet mondial sur la démocratie» souhaité par le président américain Joe Biden.
La deuxième journée de la IXe Conférence de Moscou sur la sécurité internationale s'ouvre ce 24 juin. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie et Sergueï Narychkine, directeur du service russe des renseignements extérieurs, sont invités à y prendre la parole.
L’ordre du jour du forum comprend les menaces et les défis actuels de sécurité en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique latine, la cybersécurité, la pandémie, et la coopération militaire et technique.
Mercredi 23 juin
Les problèmes actuels dans le domaine de la sécurité de l’information sont à présent abordés à la conférence de Moscou sur la sécurité internationale.
Une session consacrée à la lutte contre la pandémie de Covid-19 et notamment au rôle des agences militaires dans ce cadre, débute.
La Conférence de Moscou sur la sécurité internationale se poursuit avec une séance plénière consacrée à la région Asie-Pacifique.
Le président russe, Vladimir Poutine, a fait savoir que son pays développait une armée qui répondait principalement à des objectifs de défense et qui visait à établir un équilibre à l'échelon mondial, sans recherche hégémonique.
Il a également déploré «l'augmentation du potentiel et des infrastructures de l'Otan à proximité des frontières russes.»
Le directeur du Service fédéral de sécurité (FSB) Alexandre Bortnikov explique que «les défis qui existaient avant la pandémie de coronavirus n'ont pas disparu», listant «le terrorisme, l'extrémisme et les activités de groupes comme Daesh et al-Qaïda» qui continuent d'être actifs, outre des préoccupations en Asie du sud-est où «les attentats n'ont pas cessé» en 2020.
«Je tiens à vous souhaiter des travaux fructueux», a conclu à l'issue de sa courte allocution Vladimir Poutine, «convaincu» que les propositions portées lors de la conférence «serviront au renforcement de la sécurité internationale».
«Nous ne pouvons pas rester indifférents à l'augmentation du potentiel et des infrastructures de l'OTAN à proximité des frontières de la Russie. Surtout que l'OTAN refuse nos propositions de désescalade et de réduction des risques d'incident», a souligné le chef d'Etat russe, faisant appel au «bon sens» et au «souhait de mener des relations constructives».
«Depuis sa fondation, l'ONU demeure la base du système des relations internationales. La mission principale de cette organisation reconnue et qui bénéficie d'une autorité est d'éviter un nouveau conflit mondial. C'est sous son égide que doivent être élaborées les nouvelles règles du jeu. Tout autre chemin mène au chaos et à l'imprévisibilité», poursuit Vladimir Poutine.
Le président russe a entamé cette conférence par un constat amer : «Malheureusement les perturbations dans les processus géopolitiques ne font que croître, malgré certains signaux positifs distincts. Nous constatons la poursuite de la dégradation du droit international, et des tentatives d’utiliser la force pour imposer ses intérêts et renforcer sa sécurité au dépend de celle des autres.»
Le président russe Vladimir Poutine débute son allocution en ouverture de la conférence de Moscou sur la sécurité internationale.
Mardi 22 juin
Ce 23 juin, Vladimir Poutine, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et le directeur des services de sécurité russes (FSB) Alexandre Bortnikov participent à l’inauguration de la 9e édition de la conférence de Moscou sur la sécurité internationale. L’ordre du jour du forum comprend les menaces et les défis actuels de sécurité en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique latine, la cybersécurité, la pandémie de coronavirus, la coopération militaire et technique.
La neuvième édition de la Conférence de Moscou sur la sécurité internationale ouvre ses portes dans la capitale russe ce 23 juin. Ministres, représentants d'organisations internationales, experts et membres de think-tanks se retrouveront ainsi en Russie pour aborder les différentes problématiques liées à la sécurité internationale et aux politiques de défense.
Comme de nombreux autres sommets internationaux, la Conférence de Moscou sur la sécurité internationale se déroule cette année dans un contexte sanitaire particulier. «La pandémie de Covid-19 qui a frappé le monde a provoqué des changements importants dans le système des contacts internationaux, renforçant nombre de contradictions existantes. Nous sommes témoins de la manière dont se forment un nouvel ordre mondial et de nouvelles formes d'interactions dans le domaine de la sécurité», explique le ministère russe de la Défense dans un communiqué présentant la rencontre.
Si cette conférence avait été annulée l'an dernier en raison des restrictions liées au Covid-19, la perspective d'une victoire progressive sur le virus, notamment rendue possible par la vaccination, permet cette année de remettre sur la table le dialogue entre les différents pays et les questions de sécurité internationale.