Le religieux conservateur et ancien chef de l'Autorité judiciaire iranienne Ebrahim Raïssi a remporté la présidentielle du 18 juin au premier tour avec 61,95% des voix, selon les résultats définitifs annoncés par le ministre de l'Intérieur, Abdolfazl Rahmani Fazli.
Le taux de participation s'est établi à 48,8%, a précisé le ministre, soit la plus faible mobilisation enregistrée pour un scrutin présidentiel depuis l'instauration de la République islamique en 1979.
Plus tôt dans la matinée, le président de la Commission nationale électorale Jamal Orf avait déclaré que Ebrahim Raïssi avait obtenu plus de 17,8 millions de voix sur les 28,6 millions de bulletins dépouillés.
Selon les chiffres partiels donnés à ce moment là par Jama Orf, le général de division Mohsen Rezaï – ancien commandant en chef des Gardiens de la révolution–, terminerait deuxième avec plus de 11,5% des voix, devant l'ancien président de la Banque centrale Abdolnasser Hemmati (8,3%) et le député Amirhossein Ghazizadeh-Hachémi (3,4%). Selon ce décompte, il y aurait plus de 14% de votes blancs ou nuls.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré que la «nation iranienne» avait démontré à l'occasion de la présidentielle qu'elle avait vaincu «une fois de plus» la «propagande des médias mercenaires de l'ennemi». Avant l'élection, Ali Khamenei avait exhorté à de nombreuses reprises ses compatriotes à faire échouer une campagne d'appels au boycottage du scrutin relayée par l'opposition en exil.
Poutine félicite Raïssi, appelle à un renforcement du partenariat russo-iranien
Le président russe Vladimir Poutine a espéré un renforcement des relations entre Moscou et Téhéran en adressant un message de félicitations à son nouvel homologue iranien, Ebrahim Raïssi.
«J'espère que vos activités à ce poste élevé contribueront au développement ultérieur d’une coopération bilatérale constructive dans divers domaines et de notre partenariat dans les affaires internationales», a indiqué Vladimir Poutine, d'un télégramme cité par le Kremlin. «Cela répond entièrement aux intérêts des peuples russe et iranien et va dans le sens d’un renforcement de la sécurité et de la stabilité régionales», a poursuivi le président russe.
Vladimir Poutine a également rappelé que les relations entre les deux pays étaient «traditionnellement amicales et de bon voisinage».