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Algérie : le FLN remporte les élections législatives selon des résultats provisoires

Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) Mohamed Charfi a annoncé les résultats provisoires des élections législatives algériennes marquées par une forte abstention. Le FLN arrive en tête du scrutin.

Ce 15 juin lors d'une conférence de presse, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a annoncé les résultats provisoires des élections législatives algériennes marquées par une forte abstention.

Le Front de libération nationale (FLN), formation ayant soutenu début 2019 le cinquième mandat de l'ancien président Bouteflika, arrive en tête du scrutin (105 sièges). Les candidats indépendants arrivent en seconde place (78 sièges) tandis que le principal parti d’obédience islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a revendiqué la victoire dès le 13 juin, est arrivé en troisième position (64 sièges). Le Rassemblement national démocratique (RND), autre formation ayant apporté son soutien au président Abdelaziz Bouteflika arrive quatrième (57 sièges). Ce parti était arrivé deuxième derrière le FLN lors des élections législatives de 2017. 

Annoncé à la fermeture des bureaux de vote, le taux de participation estimé à 30,20%, a été revu à la baisse à 23,03 %.
Il s'agit du plus faible score depuis au moins 20 ans, la participation ayant atteint 35,70% lors des dernières législatives de 2017 et 42,90% en 2012. 


Les législatives anticipées du 12 juin en Algérie, rejetées le mouvement Hirak et une partie de l’opposition, ont été marquées par l'abstention. «Pour moi, le taux de participation n'a pas d'importance. Ce qui m'importe, c'est que ceux pour lesquels le peuple vote aient une légitimité suffisante», avait souligné le président Abdelmadjid Tebboune.

Quelque 24 millions d'Algériens étaient appelés le 12 juin à élire les 407 députés de l'Assemblée populaire nationale. Ils devaient choisir parmi 2 288 listes, dont plus de 1 200 s'affichaient comme «indépendantes», une première. Ces listes ont été ouvertement encouragées par un pouvoir en quête de renouvellement de sa légitimité après deux scrutins (présidentielle et référendum) également marqués par une abstention record. Il s'agit des premières législatives depuis le soulèvement populaire du Hirak, inédit et pacifique, qui a engendré la démission du président Abdelaziz Bouteflika après 20 ans de règne.