International

Covid-19 : l'Allemagne sur le point d'ouvrir la vaccination pour les adolescents de plus de 12 ans

Sous réserve du feu vert de l'Agence européenne des médicaments, les adolescents allemands de plus de 12 ans pourront se faire vacciner dès le 7 juin, quand prendra fin le système de priorité aux plus vulnérables et aux professions exposées.

L'Allemagne va ouvrir en juin la vaccination contre le Covid-19 aux mineurs de plus de 12 ans, a déclaré ce 27 mai la chancelière Angela Merkel, un sujet âprement débattu ces derniers jours dans le pays.

D'ici la fin de l'été, toutes les personnes de plus de 12 ans auront reçu une offre de vaccin, a réaffirmé la chancelière à l'issue d'une vidéoconférence avec les chefs de gouvernements régionaux. 

La mise en œuvre de cette mesure reste soumise à l'approbation par l'Agence européenne des médicaments (EMA) du sérum pour les 12-15 ans. Développé par Pfizer/BioNTech, il est déjà largement utilisé pour cette tranche d'âge aux Etats-Unis.

L'agence européenne doit rendre son verdict le 28 mai. Pour le moment, le vaccin Pfizer/BioNTech est autorisé pour les plus de 16 ans.

Compte-tenu des quantités de vaccin toujours limitées, «cela ne signifie pas que ce groupe pourra obtenir un rendez-vous à court terme», a toutefois tempéré Angela Merkel.

L'Allemagne aura besoin de près de 6,4 millions de doses pour vacciner les adolescents à condition qu'ils le souhaitent, le pays n'imposant pas la vaccination, selon les prévisions du ministère de la Santé.

La commission vaccinale allemande évoque un manque de données sur les risques d'effets secondaires

La commission vaccinale allemande (STIKO), qui n'a pas encore publié de recommandation à ce sujet, a de son côté fait état de réserves concernant la vaccination des plus jeunes, évoquant notamment un manque de données sur les risques d'effets secondaires et un développement moins grave du Covid-19 pour cette catégorie.

Plusieurs de ses membres ont ainsi préconisé de vacciner seulement les jeunes fragilisés par des maladies chroniques, s'attirant les foudres de certains responsables régionaux.

«Les enfants et les adolescents peuvent s'infecter et transmettre le virus, c'est pourquoi ils doivent recevoir une offre de vaccination», a notamment jugé Stephan Weil, chef du gouvernement de Basse-Saxe, se déclarant «irrité» par les réticences exprimées par la STIKO.

Après des débuts laborieux, la campagne de vaccination a fortement accéléré en Allemagne. 

Selon les dernières données de l'Institut Robert Koch, 41% des adultes ont reçu au moins une dose de vaccin, et près de 16% sont complètement immunisés.