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Covid-19 : la Slovaquie autorise à son tour le vaccin Spoutnik V

La Slovaquie devient le deuxième pays de l'Union européenne, après la Hongrie, à autoriser le vaccin russe Spoutnik V malgré l'absence d'homologation de l'Agence européenne des médicaments.

Kirill Dmitriev, directeur général du Fonds d'investissement direct russe (RDIF), s'est félicité ce 26 mai de l'approbation par la Slovaquie de Spoutnik V, le vaccin russe contre le Covid-19 .

«Nous sommes ravis que la Slovaquie ait rejoint un grand nombre de pays où la vaccination au Spoutnik V a déjà été approuvée, après avoir confirmé la plus haute qualité du vaccin dans un laboratoire certifié par l'UE», a déclaré le responsable russe avant d'ajouter avec regret : «La Slovaquie est le deuxième pays de l'Union européenne à autoriser l'emploi du vaccin Spoutnik V. La campagne de désinformation contre le vaccin russe a retardé le début de son utilisation de trois mois. Maintenant, toutes les questions qui s'étaient posées sont réglées et Spoutnik V peut commencer à sauver des vies dans ce pays.»

Le gouvernement slovaque autorise ainsi les premières injections à compter du 7 juin, selon l'agence de presse slovaque TASR qui ajoute que d'après des documents gouvernementaux, «il y a un nombre considérable de personnes qui réclament d'être vaccinées uniquement par le Spoutnik V.»

Une crise politique en mars déclenchée par l'achat de doses du Spoutnik V

La Slovaquie a importé 200 000 doses de Spoutnik V en mars, mais n'avait pas pu débuter la vaccination avec ce produit du fait d'antagonismes politiques à son sujet, en particulier de la part de l'Agence européenne des médicaments, que les services de renseignement russes suspectent de retarder volontairement l'homologation.

Pour rappel, un accord concernant l'achat de 2 millions de doses de Spoutnik V par le Premier ministre de l'époque, Igor Matovic, avait déclenché en mars 2021 une crise politique qui a entraîné la chute du gouvernement slovaque. Par ailleurs, des suspicions s'étaient notamment élevées à l'encontre des doses commandées par la Slovaquie, qui auraient été différentes de celles éprouvées par les essais cliniques – des accusations qui ont été démenties par le fabricant du Spoutnik V.