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Etats-Unis : Joe Biden juge que la principale menace terroriste vient du «suprémacisme blanc»

Devant le Congrès, Joe Biden a qualifié le «suprémacisme blanc» de terrorisme, affirmant qu'il constituait une plus grande menace que les réseaux terroristes internationaux. Il a en outre appelé le Sénat à adopter un projet de réforme de la police.

Lors de son premier discours devant le Congrès américain le 28 avril, le président Joe Biden a désigné le «suprémacisme blanc» comme étant «la menace terroriste la plus meurtrière» pour les Etats-Unis, citant les agences de renseignement du pays comme sources de son affirmation.

Alors qu'il abordait le sujet du retrait des troupes américaines d'Afghanistan (qui doit être finalisé d'ici le 11 septembre), Joe Biden a expliqué que les réseaux terroristes internationaux avaient évolué, avec une diminution de leur influence en Afghanistan, et que les suprémacistes blancs constituaient désormais une menace plus grande que les acteurs étrangers. «Le suprémacisme blanc relève du terrorisme, et nous n'allons pas l'ignorer. Mes chers compatriotes américains, nous devons nous unir pour guérir l'âme de cette nation», a-t-il déclaré face au Congrès.

Eradiquer le racisme systémique au sein de notre justice pénale

A la suite de cette déclaration sur la menace terroriste intérieure, Joe Biden a embrayé de façon abrupte sur un autre sujet de société, en appelant le Sénat à adopter dès le mois de mai un vaste projet de réforme de la police, à l'occasion de l'anniversaire de la mort de l'Afro-Américain George Floyd, décédé lors de son interpellation par un policier qui l'avait immobilisé avec son genou. 

«Nous avons tous vu le genou de l'injustice sur le cou de l'Amérique noire ; nous avons désormais l'opportunité de faire de réels progrès», a-t-il déclaré, énumérant ses priorités : «Rétablir la confiance entre les forces de l'ordre et les personnes qu'elles servent, éradiquer le racisme systémique au sein de notre justice pénale et adopter une réforme de la police au nom de George Floyd.»

Evoquant plusieurs fusillades de masse récentes, le président américain a également insisté sur la nécessité de mettre fin à ce qu'il a qualifié d'«épidémie» de violence armée aux Etats-Unis, exhortant le Congrès – notamment ses élus républicains – à imposer une interdiction des «armes d'assaut» et des chargeurs de grande capacité. «Nous avons besoin de plus de sénateurs républicains pour se joindre à l'écrasante majorité de leurs collègues démocrates, afin de combler les lacunes juridiques et exiger une vérification des antécédents pour acheter une arme», a-t-il développé.