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Algérie : arrestation de «séparatistes» accusés de planifier des attentats lors des marches du Hirak

Le ministère algérien de la Défense a annoncé le 25 avril l'arrestation de militants séparatistes du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) accusés de projeter des attentats contre les marches hebdomadaires du Hirak.

Dans un communiqué publié ce 25 avril, le ministère algérien de la Défense a annoncé le démantèlement d'une cellule de «militants séparatistes» issus du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) qui projetaient des attentats contre les marches du mouvement de protestation Hirak.

Interdite, cette organisation réclamait dans un premier temps l'autonomie de la région, et depuis 2013 son indépendance. Toujours selon le ministère algérien de la Défense, la cellule, qualifiée de «criminelle», a été démantelée à la fin du mois de mars dernier. «Des armes de guerre et des explosifs ont été saisis lors de cette opération», précise le communiqué, qui évoque la mise en échec d'une «dangereuse conspiration» contre le pays. 

Le ministère de la Défense ajoute que le succès de l'opération a été rendu possible grâce aux aveux d'un ex-membre du MAK. «Les graves aveux donnés par l’ex-membre du mouvement subversif MAK, le dénommé H. Nouredine, aux services de sécurité, ont révélé l’existence d’un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l’intervention étrangère dans les affaires internes du pays».

Le MAK réfute les accusations du ministère algérien de la Défense 

Dans le même temps, le MAK a réfuté les accusations portées par le ministère algérien de la Défense.

«Le ministère algérien de la Défense vient de déraper gravement en publiant un communiqué sur son site officiel dans lequel, sans aucune preuve, il accuse le MAK de préparer des attentats terroristes», a affirmé le président du MAK, Ferhat Mehenni, dans un communiqué à l'AFP.  De son côté, le porte-parole du MAK Aksel Ameziane a affirmé que l’homme cité par le ministère de la Défense qu’il ne faisait pas parti de l’organisation.

Le 30 mars, le parquet d'Azazga (est d'Alger) avait annoncé l'arrestation de cinq personnes soupçonnées de projeter des «actions terroristes» à Tizi Ouzou et à Béjaïa, en Kabylie, lors des manifestations hebdomadaires du Hirak, mais sans mentionner le MAK.