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Russie : Vladimir Poutine annonce des jours fériés supplémentaires pour endiguer la pandémie

Le président russe a accepté la proposition de la directrice de l'agence sanitaire russe d'étendre le nombre de jours non-travaillés en mai, avec pour objectif d'accélérer le recul de la pandémie de Covid.

«Si vous estimez que c’est nécessaire, d’accord, faisons ainsi. Et je vais signer aujourd’hui le décret à cet effet», a déclaré ce 23 avril Vladimir Poutine durant une réunion par visioconférence, en réponse à la demande de rendre fériés les jours travaillés entre les deux ponts de mai – du 1er au 3 et du 8 au 10 – afin de stabiliser la situation sanitaire. Cette proposition émanait de la directrice de Rospotrebnadzor (Service fédéral russe de surveillance de la protection des droits des consommateurs et du bien-être humain), Anna Popova.

Selon la directrice de cette agence sanitaire russe, si la pandémie est en déclin en Russie, ce recul a ralenti ces dernières semaines. «Nous stagnons pratiquement et dans un certain nombre de régions [...] on constate une tendance montrant que la situation pourrait devenir plus compliquée», a-t-elle ajouté. Selon Anna Popova, rendre les dix jours fériés limiterait les déplacements dans les transports publics et sur les trajets pour se rendre dans les datchas, réduisant d'autant la circulation du virus.

Le décret «sur l’instauration des jours fériés en mai 2021 sur le territoire de la Fédération de Russie», qui prévoit donc «des jours fériés avec maintien intégral du salaire des travailleurs» du 4 au 7 mai, a été signé par le chef d'Etat dans la journée.

Le 21 avril, Vladimir Poutine avait expliqué avoir pour objectif une immunité collective contre le Covid-19 dans toute la Russie à l'automne, en saluant lors de son grand discours annuel la percée scientifique de son pays avec le développement de trois vaccins, dont l'injection-phare vantée par Moscou, le Spoutnik V.

Les autorités russes ont enregistré quelque 4,7 millions de cas de contamination au Covid-19 depuis le début de la pandémie, dont environ 107 000 décès.