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Berlin : heurts entre policiers et manifestants opposés à un renforcement d'une loi anti-Covid

Près de 8 000 personnes se sont rassemblées à Berlin pour s'opposer au renforcement des pouvoirs du gouvernement fédéral dans la lutte contre la pandémie. Sept manifestants ont été interpellés, alors que la police a dû utiliser des gaz lacrymogènes.

La police allemande a eu recours aux gaz lacrymogènes ce 21 avril lors d'une manifestation d'opposants aux restrictions sanitaires, près du bâtiment du Reichstag à Berlin où les députés ont adopté un durcissement controversé de la loi pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Les forces de l'ordre avaient préalablement demandé par haut-parleurs aux quelque 8 000 manifestants de se disperser. Selon la police, le rassemblement a été dispersé car de nombreux manifestants ne portaient pas de masque ou ne se tenaient pas à distance les uns des autres. Mais la plupart sont restés sur place, scandant «Nous sommes le peuple», «le Lockdown, ça suffit !» ou encore «défendons nos liberté», selon l'AFP.

Sept personnes ont été arrêtées après avoir attaqué des policiers, qui a également dû utiliser du gaz poivre contre d'autres manifestants qui ont jeté des bouteilles et tenté de franchir des cordons de sécurité. Jusqu'à 2 200 officiers de police ont été mobilisé à Berlin pour gérer les manifestations, selon Reuters.

Les députés allemands adoptent un durcissement controversé de la loi anti-Covid

La mobilisation a été organisée alors que la chambre basse du Parlement, le Bundestag, renforçait les prérogatives sanitaires du gouvernement d'Angela Merkel face aux régions. La chancelière a souhaité cette loi après que certains des 16 Länder allemands ont refusé d'imposer des mesures accrues malgré une augmentation du nombre de cas. 

Il s'agit d'imposer un verrouillage sévère de la vie publique, prévu dans un premier temps jusqu'au 30 juin, dès que le taux d'incidence, qui mesure les infections sur une semaine, est supérieur à 100 pendant trois jours, avec notamment une possible mise en place de couvre-feux au niveau national dont le contrôle serait assuré par la police. Le texte devra encore passer le 22 avril devant le Bundesrat, la chambre haute du Parlement, avant de pouvoir entrer en vigueur.