«Nous pouvons noter avec satisfaction que les négociations sont entrées dans la phase de rédaction» concernant l'accord de Vienne du le nucléaire iranien, a fait savoir sur Twitter le 19 avril – après deux semaines de délibérations – Mikhaïl Oulianov, l'ambassadeur russe auprès auprès de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
«Nous sommes encore loin de solutions concrètes [...] mais nous sommes passés de propos généraux à une entente sur des étapes spécifiques pour atteindre notre objectif», a-t-il ajouté en référence au rétablissement du JCPOA (Plan d'action global commun), moribond depuis le retrait des Américains en 2018 et le rétablissement des sanctions à l'encontre de Téhéran.
Les représentants des Etats toujours parties à l'accord de 2015 (Iran, Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni) ont intensifié leurs pourparlers ces derniers jours pour tenter de faire revenir au plus vite l'Iran dans les clous du texte. Les Américains participent aux discussions de manière indirecte, par l'intermédiaire des Européens.
Le 17 avril, les diplomates avaient fait état de «progrès», tout en soulignant la persistance de «désaccords sérieux». «Nous pensons que les négociations ont atteint un stade où les parties peuvent commencer à travailler sur un texte commun, au moins dans les domaines où il y a un consensus», avait alors affirmé le chef de la délégation iranienne Abbas Araghchi.
Reste à déterminer quelles sanctions Washington doit lever, un des points les plus épineux des discussions. «Les Etats-Unis ne lèveront les sanctions qu'en échange de la certitude et de l'assurance que l'Iran va pleinement revenir à ses engagements, et mettre sous cloche son programme nucléaire», a prévenu le 18 avril sur Fox news le conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale, Jake Sullivan.