Les personnes ayant reçu le vaccin de Pfizer contre le Covid-19 auront «probablement» besoin d'une troisième dose d'ici six mois à un an, puis sans doute d'une injection chaque année, a affirmé Albert Bourla, le patron du géant pharmaceutique américain. Le même jour, le directeur de la cellule anti-Covid de l'administration Biden a lui aussi assuré que les Américains devaient s'attendre à recevoir un rappel du vaccin, dans le but de les protéger contre les variants du coronavirus.
Une troisième dose sera probablement nécessaire, entre six mois et douze mois
Dans des déclarations rendues publiques le 15 avril par la chaîne CNBC, le PDG de Pfizer s'est exprimé en ces termes : «Une hypothèse vraisemblable est qu'une troisième dose sera probablement nécessaire, entre six mois et douze mois, et à partir de là, il y aura une vaccination à nouveau chaque année, mais tout cela doit être confirmé». «D'autre part, les variants joueront un rôle clé», a-t-il ajouté, avant de rappeler qu'il est «extrêmement important de réduire au maximum le nombre de personnes vulnérables au virus».
Un scénario également envisagé par l'administration Biden
Plus tôt dans la journée, le directeur de la cellule anti-Covid de l'administration Biden a lui aussi assuré que les Américains devaient s'attendre à recevoir un rappel du vaccin afin de les protéger contre les variants du coronavirus en circulation. «Nous ne savons pas tout à ce stade», a reconnu le Dr David Kessler, lors d'une audition devant les parlementaires américains. «Nous étudions la durée de la réponse des anticorps», a-t-il affirmé, en précisant que celle-ci «semble forte mais elle connaît une certaine baisse» et que «les variants sont un défi». «Pour des raisons logistiques, et seulement pour des raisons logistiques, je pense que nous devrions envisager qu'il puisse y avoir un rappel», a justifié David Kessler.
L'alliance Pfizer/BioNTech avait déjà annoncé en février dernier observer dans une étude clinique les effets d'une troisième dose de son vaccin contre les variants.
Administré en deux doses, ce vaccin utilise – comme celui de Moderna – la technologie novatrice de l'ARN messager, qui n'avait encore jamais été commercialisée auprès du grand public. A ce stade, ces deux vaccins contre le Covid-19 sont présentés comme étant les plus performants, avec une efficacité de 95% pour celui de Pfizer/BioNTech et 94,1% pour Moderna, selon les études cliniques.