Dans la soirée du 7 avril, quatre manifestants ont été arrêtés et 35 personnes – dont 21 policiers – ont été blessées lors de violents affrontements survenus en marge d'un rassemblement à Madrid du parti anti-immigration Vox, ont annoncé ce 8 avril les autorités espagnoles.
Quelque 2 000 personnes s'étaient regroupées à Vallecas – un quartier du sud de la capitale considéré comme un fief de la gauche – pour s'opposer à la tenue d'un rassemblement en plein air du parti Vox dans le cadre de la campagne pour les élections régionales du 4 mai.
Après avoir entonné des chants antifascistes, les manifestants ont lancé des objets divers – dont des pavés – contre les policiers, qui ont chargé pour les disperser, selon les témoins.
A la suite de ces incidents, la police a procédé à l'arrestation de quatre personnes, dont trois mineurs, a indiqué le 8 avril au matin une porte-parole des forces de l'ordre à l'AFP. Elle a ajouté que 21 policiers avaient été blessés. Dix d'entre eux ont dû être soignés dans un hôpital, bien que leurs blessures soient considérées comme légères.
Pour leur part, les services d'urgence ont précisé sur Twitter avoir soigné 14 personnes, essentiellement pour des contusions et des ecchymoses.
Le ministre de l'Intérieur mis en cause par le président de Vox
Ces incidents ont déclenché une vive polémique : le leader de Vox Santiago Abascal a estimé que le dispositif policier avait été insuffisant pour protéger le rassemblement de son parti et a accusé le ministre de l'Intérieur du gouvernement de gauche Fernando Grande-Marlaska d'être responsable des «agressions» contre les militants de sa formation.
Le chef de file du parti de la gauche radicale Podemos à ces élections du 4 mai, Pablo Iglesias, a répliqué sur Twitter en accusant «les ultras de Vox» d'être allés «provoquer la violence à Vallecas».
Podemos est allié au Parti socialiste ouvrier espagnol du Premier ministre Pedro Sánchez au sein de la coalition actuellement au pouvoir.
En France, Santiago Abascal a reçu sur le réseau social à l'oiseau bleu le soutien de Marine Le Pen. «Partout en Europe, ces pseudo "antifa" usent de la violence contre les patriotes et sapent la démocratie, dans une impunité judiciaire et une complaisance médiatique totales», s'est indignée la présidente du Rassemblement national.