International

Angela Merkel prête à commander le vaccin Spoutnik V en cas d'autorisation par l'UE

Critiquée dans son pays pour la lenteur de la campagne de vaccination, Angela Merkel a annoncé qu'elle était prête à commander le vaccin russe Spoutnik V dès qu'il sera autorisé par l'UE.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu'elle était prête, ce 19 mars, à commander le vaccin russe anti-Covid Spoutnik V pour son pays s'il est autorisé par l'UE, alors qu'elle est très critiquée pour la lenteur de la campagne de vaccination en Allemagne.

«En ce qui concerne le vaccin russe, je suis d'avis que tout vaccin autorisé par l'Agence européenne du médicament devrait être utilisé dans l'UE», a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse à Berlin. Dans ce cas «je préfèrerais une commande de l'UE» mais «si celle-ci n'intervenait pas (...) alors l'Allemagne devrait agir pour elle même et c'est ce que nous ferions», a-t-elle ajouté.

Spoutnik V a franchi début mars une étape clé pour son déploiement dans l'Union européenne, avec le début de son examen par l'EMA, basée à Amsterdam (Pays-Bas). Mais impatients face à un processus jugé trop lent, plusieurs pays membres de l'Union européenne n'ont pas attendu l'autorisation de Bruxelles pour permettre l'usage du Spoutnik V dans le cadre de leur campagne de vaccination : le 12 février, la Hongrie devenait le premier pays de l'UE à homologuer le vaccin russe, tandis que la Slovaquie a reçu le 1er mars sa première livraison de Spoutnik V. La République tchèque a de son côté aussi fait part de son attention d'acquérir le vaccin mis au point par l'institut Gamaleïa.

La chancelière prête à recevoir le vaccin d'AstraZeneca

La chancelière s'est également dite prête à recevoir le vaccin d'AstraZeneca, en dépit de sa suspension pendant quelques jours en raison de rares et graves troubles de la coagulation chez des personnes vaccinées, sans lien avéré avec le sérum.

«Oui je me ferais vacciner avec le vaccin d'AstraZeneca», a indiqué, lors d'une conférence de presse, Angela Merkel avant de préciser : «J'aimerais attendre que vienne mon tour, mais je le ferais absolument.»