«En vertu du principe de précaution» et après deux cas suspects de thromboses cérébrales, l'Autorité de santé publique finlandaise (THL) a décidé «de suspendre les injections en Finlande jusqu'à ce qu'il y ait davantage d'informations et qu'une causalité possible puisse être évaluée», indique-t-elle dans un communiqué du 19 mars. La THL a précisé que la vaccination ne reprendrait pas avant le 29 mars.
L'autorité finlandaise a reconnu avoir pris sa décision alors que les symptômes observés sont «extrêmement rares» et qu'il n'y a «actuellement pas de certitude sur le fait de savoir si les problèmes de caillots sanguins sont liés au vaccin».
Le régulateur européen, l'EMA, avait de son côté jugé le 18 mars qu'il fallait continuer à vacciner avec le vaccin d'AstraZeneca, qui est «sûr et efficace» et n'est pas lié à un risque plus élevé de caillots sanguins, poussant de nombreux pays à annoncer la reprise de la vaccination. L'agence européenne basée à Amsterdam (Pays-Bas) avait toutefois indiqué ne pas être en mesure d'«exclure définitivement» un lien entre le vaccin AstraZeneca et des troubles de la coagulation rares.
En outre ce 19 mars, le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS) de l'OMS, a affirmé dans un communiqué que le vaccin AstraZeneca continuait d'avoir «un profil bénéfices-risques positif, avec un énorme potentiel pour prévenir les infections et réduire les décès dans le monde entier».
Si la Norvège, le Danemark et la Suède ont décidé le 18 mars d'attendre des éléments supplémentaires avant de reprendre la vaccination avec le produit d'AstraZeneca, la Finlande est la première à suspendre l'usage du vaccin après la décision de l'EMA.