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Grèce : une marche contre les «dérives policières» dégénère à Athènes

De violents affrontements ont éclaté à Athènes le 9 mars en marge d'une manifestation réunissant plusieurs milliers de personnes contre les violences policières. Un commissariat a été attaqué et trois policier ont été blessés.

Des heurts ont éclaté le 9 mars en marge d'une manifestation réunissant plusieurs milliers de personnes contre «les dérives policières». 

Selon une photographe de l'AFP sur place, les échauffourées ont débuté lorsqu'un groupe d'environ 200 personnes cagoulées s'est dirigé vers le commissariat de Nea Smyrni, une banlieue réputée calme d'Athènes, où un jeune homme a été frappé à coups de matraque dimanche 7 mars par un policier lors d'un contrôle des mesures de confinement. 

Les casseurs ont lancé des pierres et des cocktails Molotov contre le commissariat et les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Une dizaine de poubelles ont été incendiées, obligeant les pompiers à intervenir, a constaté l'AFP. Dans un communiqué, la police a fait état de trois blessés.

Les journalistes et photographes sur place ont également été pris à partie par les manifestants cagoulés, a-t-on constaté. La police a dit avoir arrêté des manifestants en possession de cocktails Molotov et de barres de fer, avant que les heurts ne débutent.  

Des images virales à l'origine du mouvement de protestation 

Le 7 mars, sur la place de Nea Smyrni, à cinq kilomètres du centre-ville d'Athènes, les images d'un jeune homme à terre frappé à coups de matraque par un policier, en présence d'au moins trois autres agents, sont devenues virales. On entend le jeune homme crier : «J'ai mal», tandis que des passants s'indignent du comportement des policiers.

Selon la police, l'incident a commencé quand les forces de l'ordre ont été attaquées par «trente personnes qui ont causé des blessures à deux de [leurs] agents», ce que de nombreux habitants de Nea Smyrni ont démenti. Le parquet a ordonné une enquête préliminaire «pour examiner les actes criminels éventuels perpétrés par des policiers» à Nea Smyrni, selon une source judiciaire. La police a également ouvert une enquête interne sur le policier filmé en train de frapper le jeune homme.