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La Russie et la Chine s'accordent pour la construction conjointe d'une station lunaire

Un communiqué publié ce 9 mars par Roskosmos, l'agence spatiale russe, annonce que Moscou et Pekin ont signé un mémorandum actant la construction d'une «Station scientifique lunaire internationale». Un projet dans les tiroirs depuis plusieurs années.

L'agence spatiale russe Roskosmos a annoncé le 9 mars avoir procédé à la signature d’un mémorandum avec Pékin pour la construction conjointe d'une «station à la surface ou en orbite» de la Lune. Dans un communiqué, Roskosmos a précisé que ce projet de «Station scientifique lunaire internationale» avec l'agence spatiale chinoise serait ouvert à «tous les pays intéressés et partenaires internationaux». 

Le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine avait chargé le 12 février l'agence spatiale de son pays de conclure un protocole de coopération avec la Chine afin d'aboutir à la conception d’une station lunaire scientifique internationale. Citant un décret officiel, Tass évoque ainsi la signature prochaine, par Roscosmos, d'«un mémorandum au nom du gouvernement» portant sur l'exploration russo-chinoise de notre satellite à des fins scientifiques.

Plus tôt, durant l'été 2020, Pékin avait ouvert son projet de station internationale de recherche lunaire (baptisé ILRS) à la collaboration internationale, avec en perspective la mise en place d'une station scientifique sur notre satellite naturel. Ainsi que le rapportait alors la presse scientifique, le projet était déjà soumis au Comité des Nations unies sur les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique.

Une coopération renforcée depuis 2017

Conforme à la volonté mutuelle des deux pays de multiplier les coopérations dans le domaine spatial, l'initiative n'est pas la première en son genre. En novembre 2017, les agences spatiales russe et chinoise, Roscosmos et la CNSA, s’étaient déjà entendues sur un programme de coopération pour la période 2018-2022 qui comportait alors six axes : «L’étude de la Lune et de l’espace lointain, la science spatiale et les technologies connexes, les satellites et leurs applications, les composants électroniques et les matériaux, la coopération dans le domaine des données de télédétection de la Terre et d’autres sujets», comme l’a déjà rapporté l'agence de presse russe Tass.