Un juge de la Cour suprême du Brésil a ordonné le 8 mars l'annulation de l'ensemble des condamnations de l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva pour corruption, le rendant potentiellement éligible pour affronter Jair Bolsonaro à la présidentielle de 2022.
Le juge Edson Fachin a pris cette décision, qui a fait l'effet d'une bombe au Brésil, en argumentant que le tribunal de Curitiba (sud) qui avait condamné Lula dans quatre procès n'était «pas compétent» pour juger ces affaires.
Celles-ci seront à présent jugées par un tribunal fédéral de Brasilia. En attendant ces jugements, l'ancien président de gauche (2003-2010) est rétabli dans ses droits politiques.
«Lula innocent», pouvait-on lire sur le compte Twitter du Parti des Travailleurs (PT), formation fondée par Lula en 1980.
Accusé de corruption Lula, 75 ans, avait déjà purgé un an et demi de prison d'avril 2018 à novembre 2019, avant d'être libéré sur décision collégiale de la Cour suprême, mais avec une privation de ses droits civiques.
Au moment où il avait été incarcéré, l'ancien chef de l'Etat était donné favori des sondages pour la présidentielle d'octobre 2018. Deux ans et demi plus tard, dans un sondage récent, Lula apparaît comme le seul capable de battre le président Jair Bolsonaro au prochain scrutin, en 2022 : 50% des personnes interrogées se disaient prêtes à voter pour lui, contre 44% pour le président actuel.