Le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, a été inculpé le 8 mars dans l'affaire de viols dont l'accuse une jeune femme, mais le juge a ordonné de le relâcher sous contrôle judiciaire, ont fait savoir ses avocats.
«Il rentre chez lui. Il est libre», a déclaré l'un de ses conseils, maître Etienne Ddione, après la comparution de son client devant le juge.
Après plusieurs jours de troubles, l'issue de cette présentation était envisagée comme un facteur important pour la suite des événements, selon que le juge décidait ou non de l'écrouer. Comme en témoignent plusieurs vidéos relayées sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines de ses partisans attendaient sa sortie à la mi-journée.
Son arrestation, le 3 mars, sur le chemin du tribunal où il se rendait pour être interrogé sur des accusations de viols, qu'il réfute, avait provoqué la colère de ses partisans. Au cours des journées des 3 et 4 mars, la capitale, Dakar, ainsi que plusieurs villes du pays avaient été le théâtre de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
A Paris, le 6 mars, des membres de la diaspora sénégalaise avaient organisé à leur tour un rassemblement place de la République pour réclamer sa libération.