Le président syrien Bachar el-Assad et son épouse Asma sont porteurs du Covid-19, mais ils sont «en bonne santé» et leur état est «stable», selon un communiqué de la présidence syrienne le 8 mars.
«Ils poursuivront leur travail durant leur période d'isolement à domicile, qui va durer deux ou trois semaines», précise le communiqué, ajoutant que le couple avait effectué un test de dépistage PCR après «avoir ressenti des symptômes légers semblables à ceux du Covid-19».
Le ministère de la Santé de ce pays en guerre depuis 2011 avait rapporté début mars «une hausse des contaminations au coronavirus», appelant à respecter rigoureusement les gestes barrières et estimant que le pays n'était pas à l'abri d'une propagation des variants.
Vaccins chinois et russe contre l'épidémie
Les autorités ont annoncé fin février le coup d'envoi de la campagne de vaccination du corps médical. Le pays a reçu 5000 doses d'un vaccin chinois pour immuniser 2500 soignants, selon le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir.
La Syrie a aussi autorisé sur son territoire l'utilisation du vaccin russe Spoutnik V, selon l'ambassade de Damas à Moscou.
Damas a par ailleurs rejoint en janvier l'initiative Covax de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui vise à aider les pays les plus pauvres. L'OMS, l'Unicef et l'Alliance du Vaccin (Gavi) ont pour objectif de fournir des vaccins à au moins 20% de la population syrienne en 2021.
Les zones sous le contrôle de Damas (environ deux tiers du territoire) ont officiellement enregistré 15 981 cas de coronavirus, et un peu plus d'un millier de morts. Des médecins et des organisations estiment toutefois que le nombre de cas est beaucoup plus élevé, notamment en raison du nombre limité de tests.
La Syrie a adopté au début de la pandémie des mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus. Mais du fait de la crise économique et des difficultés sociales entraînées par une forte dépréciation de la livre syrienne, ces mesures ont été progressivement levées. Les marchés et transports publics fonctionnent désormais quasi-normalement tandis que le port du masque, la distanciation physique et les autres gestes barrières sont rarement respectés.