Dans un article publié le 5 mars, l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique rapporte que le cabinet britannique Verisk Maplecroft a publié un rapport épinglant des pays africains pour leur «souverainisme», une tendance qui rendrait la poursuite des activités extractives des investisseurs étrangers «incertaine et moins fructueuse».
Intitulé «Classement des pays africains selon leur risque de "nationalisme des ressources naturelles"», le récent document pointe particulièrement du doigt quatre pays africains qui «figurent parmi les dix plus mauvais élèves de la planète» : la Tanzanie (au 2e rang mondial), la Zambie (4e), le Zimbabwe (5e) et la RDC (9e) seraient ainsi peu enclins à satisfaire l'appétit des investisseurs internationaux pour l'extraction des richesses de leur sol.
«Politiques confiscatoires», «hostil[ité] aux investissements»...
Expliquant avoir obtenu en exclusivité le document produit par le cabinet britannique, l'hebdomadaire relève en outre que certains de ces pays, comme la Tanzanie ou encore le Zimbabwe, sont respectivement épinglés pour «politiques fiscales minières quasi confiscatoires» et «hostil[ité] aux investissements miniers étrangers dans l’or et le diamant».
Parmi «les mauvais élèves» recensés par Verisk Maplecroft, le cabinet se dit pessimiste quant à la capacité de la RDC à «assouplir la rhétorique souverainiste en vogue à Kinshasa».
Dans un rapport à la tonalité diamétralement opposée, l'Institut international du développement durable dénonçait pour sa part fin 2019 «la convoitise des grands groupes industriels, voire même de pays étrangers» dans l'accaparement croissant des terres africaines. «L’Afrique est sans doute le continent le mieux doté en richesses naturelles [mais elle] n’en demeure pas moins le plus pauvre de la planète», rappelait encore le document.