D’après un article publié le 2 mars dans le quotidien britannique The Sun, Boris Johnson serait en pourparlers avec l'UEFA (l'Union des associations européennes de football) en vue d'organiser davantage de matchs au Royaume-Uni à l’occasion du prochain Euro de football qui devrait se tenir du 11 juin au 11 juillet 2021.
Comme onze autres pays européens, le Royaume-Uni doit accueillir de nombreux matchs dans deux villes : Londres et Glasgow. La capitale anglaise est déjà bien lotie puisqu'elle doit accueillir sept matchs, dont trois de poule, un huitième de finale, les deux demi-finales et la finale. Le Premier ministre britannique souhaiterait néanmoins qu'il y ait davantage de rencontres dans le pays : «Nous sommes prêts à accueillir tous les autres matchs […] mais pour l'instant, c'est l'UEFA qui s’en charge», a-t-il déclaré au Sun.
D’après le locataire du 10 Downing Street, ce serait une excellente chose pour le pays qui pourrait ainsi lancer une «décennie de football» car le Royaume-Uni souhaite également obtenir l’organisation de la Coupe du monde de football en 2030. «C’est la maison du football, c’est le bon moment. Ce sera une chose merveilleuse», s'est-il réjoui, précisant que le Britanniques souhaitaient «rebondir après l’épidémie».
La campagne de vaccination jouerait en faveur du Royaume-Uni
Comme le rapporte l'AFP, la situation sanitaire européenne ne serait pas étrangère à ces discussions de dernières minutes avec l’UEFA. L’instance du football européen s’inquiète notamment de pouvoir remplir les stades dans de bonnes conditions. Et si la Grande-Bretagne a été durement touchée par le virus avec près de 123 000 morts, c’est aujourd’hui le pays européen où la campagne de vaccination est la plus avancée avec plus de 20 millions de personnes qui ont reçu au moins une dose du vaccin de Pfizer (BioNTech) ou AstraZeneca (Oxford).
Autre élément rassurant : le gouvernement a rendu public, il y a quelques jours, un calendrier de déconfinement progressif qui prévoit que les stades britanniques pourront accueillir des supporters à partir du 17 mai. La jauge sera fixée à 10 000 spectateurs dans un premier temps mais à partir du 21 juin, dix jours après le début de la compétition, des stades pleins pourraient être à nouveau autorisés si la situation sanitaire le permet.
Pour l’heure, cette idée ne serait qu'une hypothèse, d’autant qu’elle se réaliserait nécessairement au détriment des autres pays supposés accueillir les rencontres. L'UEFA devra aussi prendre en compte la situation dans les autres villes hôtes (Dublin, Amsterdam, Copenhague, Saint-Pétersbourg, Bilbao, Munich, Budapest, Bakou, Rome et Bucarest). D'après l'AFP, l’organisme se serait donné jusqu'au début du mois d'avril pour voir où et sous quelles conditions la tenue de cette compétition de football sera possible. Il n'en faut pas plus pour agiter les rumeurs sur les réseaux sociaux.Toujours selon l'AFP, certains Britanniques espèrent même voir la totalité de l'Euro se dérouler en Grande-Bretagne. «Ooouuuh. Oui, s'il vous plaît !» a tweeté l'ex-attaquant des Three Lions et désormais consultant télé Gary Lineker, traduisant ainsi l'excitation des Anglais fans de de foot.