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Israël et la Syrie s'échangent des prisonniers via une médiation russe

Les autorités israéliennes et syriennes ont annoncé le 18 février un échange de prisonniers entre les deux pays grace à une médiation de Moscou. Pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, il s'agissait d'une affaire «sensible».

Le 18 février au soir, la Syrie et Israël ont annoncé avoir procédé à un échange de prisonniers. Dans un premier temps l'armée israélienne a affirmé avoir remis à la Syrie deux «bergers» qui avaient été interpellés il y a «quelques semaines» après avoir franchi la frontière disputée dans la partie du plateau syrien du Golan occupée par l'Etat hébreu.

«En accord avec les directives du gouvernement israélien, l'armée a renvoyé deux bergers en territoire syrien», a-t-elle annoncé, précisant que les deux hommes avaient été remis à la Croix-Rouge internationale (CICR) à Qouneïtra, en Syrie. Les deux hommes avaient été arrêtés après avoir «traversé la ligne Alpha», frontière de facto entre la Syrie et Israël sur la partie du Golan annexée par l'Etat hébreu.

La Syrie a ensuite confirmé la libération de ces deux prisonniers syriens et les a identifiés comme étant Mohamed Hussein et Tarek Al-Obeidan. Leur libération intervient à la suite de «l'échange qui a commencé la veille avec une médiation russe» et qui, selon l'agence de presse syrienne officielle Sana, a permis de libérer le 17 février une militante syrienne, Nihal al-Mokt, contre une jeune israélienne qui serait entrée «par erreur» en sol syrien.

Le 16 février au soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait tenu une réunion d'urgence de son cabinet sur la situation «humanitaire» en Syrie, ce qui détonnait des discussions habituelles concernant la situation «sécuritaire» dans ce pays en guerre. Questionné le 17 février sur un possible échange de prisonniers avec la Syrie par le biais d'une médiation russe, Benjamin Netanyahou a affirmé qu'il «s'agissait d'une question de vie ou de mort».

«J'utilise mes contacts personnels avec le président Poutine pour résoudre le problème», avait ajouté Benjamin Netanyahou dans une interview à la radio militaire israélienne au cours de laquelle il a évoqué une affaire «sensible».

Israël et la Syrie, qui sont toujours techniquement en guerre, sont séparés par une frontière de facto au niveau du plateau du Golan, qu'Israël occupe en partie depuis la fin de la guerre des Six-Jours en 1967.

Au cours des dernières années, l'armée israélienne a par ailleurs multiplié les frappes contre des éléments jugés favorables à l'Iran, son grand ennemi, en sol syrien.