Faisant référence aux variants sud-africain et brésilien qui préoccupent les autorités sanitaires américaines, le milliardaire et fondateur de Microsoft Bill Gates – toujours aussi impliqué dans la stratégie de lutte contre le virus – a estimé le 17 février sur la chaîne de télévision CBS qu’une «troisième injection de vaccin» pourrait s’avérer selon lui nécessaire.
«La discussion est de savoir si nous avons seulement besoin d'une meilleure couverture du vaccin actuel, d’une troisième dose identique ou d'un vaccin modifié», a déclaré le milliardaire philanthrope, venu présenter son dernier livre sur... le climat. «Les cinq entreprises qui proposent des vaccins américains envisagent de faire des modifications pour que les personnes qui ont déjà reçu deux doses puissent en recevoir une troisième», a-t-il encore ajouté, précisant qu'il pensait «raisonnable» que l'on puisse s'assurer que les variants «n'échappent pas à la protection vaccinale».
Tant que le virus sera là, nous voulons que les Américains ne se contaminent pas les uns les autres
«AstraZeneca fait face à un défi avec le variant. Et les deux autres, Johnson & Johnson et Novavax, sont légèrement moins efficaces mais bien assez efficaces pour que nous les sortions le plus vite possible en attendant que nous étudions cette idée d’améliorer le vaccin», a déclaré Bill Gates.
Qui plus est, si le coronavirus n’est pas éradiqué, des injections supplémentaires pourraient être nécessaires dans le futur, poursuit le milliardaire. «Probablement pas tous les ans, mais tant que le virus sera là, nous voulons que les Américains ne se contaminent pas les uns les autres» a-t-il ajouté.
Comme le rappelle CBS, le docteur Scott Gottlieb, ancien responsable de la Food & Drug administration (FDA), avait déclaré, le 7 février, à l’occasion de l’émission «Face the Nation», que les vaccins actuellement distribués aux Etats-Unis offriraient une «protection raisonnable» contre les nouveaux variants mais que «des injections de rappel» pourraient être nécessaires à l'automne.