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La Russie salue le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat

Lors d'un entretien avec l'envoyé présidentiel spécial des Etats-Unis pour le climat John Kerry, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a salué le retour de Washington dans l'accord de Paris, qu'il avait quitté sous Donald Trump.

Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov et l'envoyé présidentiel spécial des Etats-Unis pour le climat John Kerry ont discuté, lors d'une conversation téléphonique le 13 février 2021 à l'initiative de la partie américaine, de la mise en œuvre de l'accord de Paris. «Sergueï Lavrov a salué l'intention de la nouvelle administration américaine de réintégrer cet accord multilatéral clé, qui fournit une base juridique internationale fiable pour un règlement climatique à long terme», indique un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.

Plus largement, les deux parties ont souligné la nécessité de renforcer la coopération internationale sur les enjeux climatiques. Sergueï Lavrov a fait valoir que la Russie était «ouverte à un dialogue honnête et mutuellement respectueux dans le domaine de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et en ce qui concerne le respect du caractère universel du régime climatique sous l'égide de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCCC).»

Les deux hauts responsables ont en outre convenu de renforcer la coopération bilatérale au Conseil de l'Arctique, selon la même source.

Cet entretien bilatéral intervient près d'un mois après que le nouveau chef d'Etat américain Joe Biden a signé un décret actant le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat, qu'ils avaient quitté sous la présidence de Donald Trump.

En novembre 2019, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov n'avait pas caché l'inquiétude de Moscou quant au devenir de l'accord après le départ des Etats-Unis, dans la mesure où ces derniers constituaient un pays «leader» en matière d'émissions de gaz à effet de serre. «Sans la plus grande économie au monde, il est même difficile de parler d'accord climatique», soulignait-il alors.